Fiche de préparation (examen oral du baccalauréat de français) sur un extrait de la "vie de Georges Bandy", nouvelle tirée des Vies Minuscules de l'auteur contemporain Pierre Michon.
[...] Enfin, Pierre Michon utilise la métaphore du naufrage ou de l'ébranlement (ou le disque rayé pour résumer cette décadence verbale ; après avoir vogué triomphalement sur les flots impétueux que représente la parole, l'abbé Bandy sombre désormais Transition : malgré cette impuissance, la perte de cette parole jadis si puissante, l'abbé Bandy exerce toujours une sorte de fascination sur le narrateur, qui, assistant à cette scène, retrouve surtout son propre pouvoir verbal. II. Une fascination et une écriture retrouvée. Loin de commenter sobrement ou avec neutralité le prêche, Michon, le narrateur/auteur en fait une critique qui lui permet quant à lui de retrouver son pouvoir verbal et son écriture, en opposition avec l'abbé. Ce long développement début avec un oxymore lors de la première phrase : l'auteur s'extasie, est rassuré et stupéfait ; il retrouve en outre une certaine idée de décence. [...]
[...] D'ailleurs, celui-ci se remémore sa propre enfance, marquée par les prêches magistraux du même Bandy (l. 14-17). Mais surtout, dans cette déchéance orale, Pierre Michon retrouve quant à lui son verbe ! Il s'en sert pour commenter (et parfois réparer ou égratigner) le prêche de l'abbé : rythme ternaire (l. description riche et parfois redondante, syntaxe et ponctuation importantes, parole soutenue, vocabulaire riche puis trivial, dégradation des images sacrées de l'église (jeu de mots ligne 24) Conclusion ( faire un résumé des grandes lignes abordées Rapprochement à faire avec les textes de la même nouvelle, pages 63 ou 93. [...]
[...] La décadence de la parole de Bandy. Le premier aspect du texte est celui, brutal, de la pauvreté de la parole de Georges Bandy. Lui, dont le pouvoir verbal était jadis sa force, se retrouve soudainement dépourvu de tout ceci. Son verbe est devenu impuissant et le discours reste sans relief, en témoignent les deux passages lorsque le narrateur commente cette messe (ligne 4 à 9 et 15 à 21). On remarque également l'emploi du vocabulaire de l'horizontalité, confirmant cette idée de platitude du discours. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture