La Preuve est le deuxième volet de la trilogie écrite par Agota Kristof. Il retrace le parcours de Lucas resté seul dans la maison de la grand-mère après que son frère jumeau Klaus est traversé la frontière. Dans cet état de guerre beaucoup de choses sont altérées en particulier le comportement des gens, leur mental surtout. Dans ce roman, Agota Kristof nous fait le portrait d'un monde profondément triste et perturbé par la violence du moment. Le personnage principal est le reflet parfait de cette conséquence. Ce dernier est, avec son frère et cela dès le 1er volet intitulé Le Grand Cahier confronté à des scènes pouvant être qualifiées de pornographiques. En effet, on passe de relations sado-masochiste opposant les jumeaux et un militaire à des relations zoophiles entre une fillette et un chien. Ces scènes sont décrites de manières rapides et brèves ce qui accentue un peu plus ce sentiment de « violence » qu'elles délivrent et on ne reste pas de marbre face à de telles lectures [...]
[...] D'un point de vue psychologique on peut aussi penser qu'il adopte parfois le rôle du père dans sa relation avec Lucas comme lorsque ce dernier fait un cauchemar et que c'est Mathias qui le réconforte à son réveil : Le soleil se lève, Lucas ouvre les yeux : Que s'est-il passé Mathias ? L'enfant dit : Ce n'est qu'un nouveau cauchemar (p.111). Les enfants subissent aussi la guerre et obtiennent par la même occasion de plus grandes responsabilités comme c'est le cas pour Lucas qui reste seul au début du livre et doit subvenir lui-même à ses besoins. Lorsqu'il rencontre Yasmine la mère de Mathias il est encore très jeune ( 18 ans). Sa mère Yasmine, a eu une relation incestueuse avec son père et c'est de là que provient Mathias. [...]
[...] Une fois de plus cette description place Lucas dans une sorte d'animalisation. Lucas se déshabille, il se couche sur Clara, il entre en elle, il hurle. On ne perçoit pas ce hurlement comme une expression de jouissance mais plutôt comme un cri bestial nous laissant une fois de plus dans un sentiment de malaise très palpable. C'est comme si Clara s'était rendu dans cette scène, comme si elle n'avait plus rien à dire à Lucas et que c'était le seul moyen qui lui restait pour s'exprimer. [...]
[...] Littérature et Histoire Emilie Gayot Baudoin Deug LM1 La Preuve, Agota Kristof La sexualité La Preuve est le deuxième volet de la trilogie écrite par Agota Kristof. Il retrace le parcours de Lucas resté seul dans la maison de la grand-mère après que son frère jumeau Klaus est traversé la frontière. Dans cet état de guerre beaucoup de choses sont altérées en particulier le comportement des gens, leur mental surtout. Dans ce roman, Agota Kristof nous fait le portrait d'un monde profondément triste et perturbé par la violence du moment. [...]
[...] A la fin de la scène elle pleure comme le faisait son père. D'un autre côté, Lucas tente peut être de s'accaparer une sorte de virilité qu'il maîtrise mal en s'identifiant à un père. Plus tard dans le récit, il rencontrera Clara, veuve et vivant dans le souvenir de son mari exécuté par le Parti. Le rapport sexuel décrit ici reste bref, sombre voir même écœurant pour la personne qui le lit : Lucas s'agenouille au pied du lit, écarte les jambes de Clara, puis les lèvres de la vulve. [...]
[...] Ce dernier a en effet un comportement presque animal dans ces rapports et on le verra tout au long de l'histoire : Lucas l'attrape par les cheveux, la traîne dans la chambre, la renverse sur le lit de grand-mère et la prend en lui mordant la nuque »(p.39). On a là le contraste parfait entre les deux relations, l'une décrivant une relation amoureuse en détails et s'instaurant sur plusieurs années et désirée malgré tout alors que l'autre est décrite brièvement, emplie d'agressivité et de violence. Lucas se comporte comme un animal et est décrit comme tel ; le terme prendre s'adaptant plus à des rapports bestiaux qu'à des rapports humains normaux. [...]
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