Au XVIIème siècle apparaît la fameuse querelle opposant les « anciens » et les « modernes ». La Fontaine a une position nuancée dans cette querelle puisqu'il est à la fois partisan et admirateur d'Esope, donc des anciens, mais est aussi capable de s'adapter au moderne, notamment grâce au mouvement littéraire du classicisme et au désir de plaire lié à ce mouvement.
Le vieux Chat et la jeune Souris, 5ème fable tirée du XXIIème livre de fables de La Fontaine illustre bien cette opposition anciens-modernes. Tout d'abord, structure et progression de la fable seront étudiés pour ensuite porter l'étude sur l'argumentation dans le texte. Enfin, la morale sera abordée (...)
[...] En aucun cas elle ne cède pas à une terreur non controlée. Elle métrise la situation et sa plaidoirie le révèle. Elle multiplie les interrogations rhétoriques; une souris / De ma taille et de ma dépense / Est-elle à charge en ce logis ? vers 4 à Affamerais-je, à votre avis, / L'hôte et l'hôtesse, et tout leur monde ? vers qui impliquent une réponse négative. La souris suggère d'abord l'idée d'un séjour économique ; d'un grain de blé je me nourris vers Une noix me rend toute ronde. [...]
[...] En bonne rhétoricienne, la souris garde pour la fin l'argument le plus fort. Le vers 12 est un Alexandrin cadencé qui donne une noble ampleur à l'argument. L'emploi des deux impératifs : attendez vers 11, Reservez vers 12, constitue une ardresse directe au chat. Elle en appelle aux sentiments paternels et anoblit ses chatons avec Messieurs vers 12. La perosraison de la souris prend appui sur la certitude que les parents ne pensent qu'à leurs enfants. Néanmoins, les efforts d'éloquence de la souris se révèlent inutile, puisque la souris attrapée n'est pas en situation de force. [...]
[...] Commentaire littéraire sur : Le vieux Chat et la jeune Souris La Fontaine, Fables Livre XXII, Fable 5. Introduction Au XVIIème siècle apparaît la fameuse querelle opposant les anciens et les modernes La Fontaine a une position nuancée dans cette querelle puisqu'il est à la fois partisan et admirateur d'Esope, donc des anciens, mais est aussi capable de s'adapter au moderne, notamment grâce au mouvement littéraire du classicisme et au désir de plaire lié à ce mouvement. Le vieux Chat et la jeune Souris, 5ème fable tirée du XXIIème livre de fables de La Fontaine illustre bien cette opposition anciens- modernes. [...]
[...] Conclusion Le chat ironise sur les talents d'orateur de sa proie. La parole est ainsi au cœur de la fable, avec le chant lexical de la parole. La souris croit pouvoir, grâce à sa maitrise du langage, retourner à son avantage une situation délicate mais le chat lui montre que la parole n'est rien contre la réalité. Une souris attrapée peut toujours parler. C'est tout ce qu'elle peut faire et cela ne la mènera pas bien loin. Ce qui fonde le pouvoir de la parole, c'est la force. [...]
[...] Le chat termine son discours par des impératifs, mais aux conseils suppliants se sont substitués des railleries imperieuses: le verbe monosyllabique meurs du vers 19 et la formule haranguer les sœurs filandières vers 20, rendent le chat encore plus cruel, conformément à la loi de la nature. III. Une morale Universelle déstinée aux hommes. L'absence d'indications spatiales et temporelles rendent une valeur universelle au récit. La généralisation des propos de La Fontaine dans les vers 24-25 rendent aussi le récit universel, ainsi donc que la morale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture