Commentaire composé de la fable "Le Pouvoir des Fables" de Jean de la Fontaine. Le poème est inclus au document et le commentaire est complet et précis. Il s'agira ici de commenter rapidement l'oeuvre. On assistera donc à un style semi-rédigé du commentaire.
[...] Convaincre = vaincre complètement convaincre quelqu'un, c'est triompher de ses doutes. - 2ème tentative : persuader. per = à travers ; sua = doux, agréable, suave : persuader quelqu'un, c'est endormir sa méfiance, lui insinuer une thèse de manière séduisante). L'orateur cherche à exciter les âmes, il prend le public par les sentiments, cherche à l'émouvoir (cf. personne ne s'émut). Procédés utilisés : les figures (les figures de style, les procédés rhétoriques), par exemple la prosopopée. L'échec de ces tentatives : la gradation décroissante (Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put : termes de plus en plus vagues) marque l'essoufflement et le découragement progressif de l'orateur. [...]
[...] l'Orateur recourut À ces figures3 violentes Qui savent exciter les âmes les plus lentes : Il fit parler les morts4, tonna, dit ce qu'il put. Le vent emporta tout ; personne ne s'émut ; L'animal aux têtes frivoles5, Étant fait6 à ces traits, ne daignait l'écouter ; Tous regardaient ailleurs ; il en vit s'arrêter A des combats d'enfants, et point à ses paroles. Que fit le harangueur ? Il prit un autre tour7. Cérès8, commença-t-il, faisait voyage un jour Avec l'Anguille et l'Hirondelle ; Un fleuve les arrête ; et l'Anguille en nageant, Comme l'Hirondelle en volant, La traversa bientôt. [...]
[...] La Fontaine, modestement encore, s'associe à ce défaut en avouant son plaisir à lire des contes (Peau d'âne n'est pas un apologue, il ne contient aucune moralité qui pourrait servir d'alibi à une telle lecture C'est donc sur le ton de l'indulgence que se fait cette réflexion sur la vanité de l'être humain, La Fontaine n'est pas un philosophe, il ne cherche pas à modifier la réalité, il se contente de la constater avec amusement. Conclusion : double sens de Il le faut amuser encor comme un enfant. - Il le faut = il est nécessaire Conseil pratique à l'ambassadeur : utilisez plutôt le pouvoir de l'argumentation indirecte. - Il le faut = il faut bien Leçon de modestie et d'acceptation de la nature humaine telle qu'elle est. [...]
[...] La défaite de l'argumentation directe (jusqu'à et point à ses paroles) La situation. - réelle, historique (Athènes autrefois) : cadre traditionnel des contes - grave, inquiétante : patrie en danger ; commun salut. Le vocabulaire de la politique (patrie, tribune, orateur, tyrannique, république). Le rejet de courut à la tribune marque l'urgence de la situation et l'inquiétude de l'orateur. Le personnage ni la situation ne sont ceux des fables habituelles Le discours de l'orateur. La stratégie argumentative. - 1ère tentative : convaincre (jusqu'à On ne l'écoutait pas). [...]
[...] La victoire finale de l'orateur : impression de facilité et de rapidité marquée par le présent de narration (se donne entière ) et l'entrain des quatre octosyllabes. III. La moralité de cette fable . Une morale implicite : Un trait de fable en eut l'honneur. La morale qui se dégage implicitement de cette histoire porte sur le rôle et l'utilité des fables, conformément au titre : Le Pouvoir des Fables Parallélisme entre la structure de la fable racontée par l'orateur et celle de la fable racontée par La Fontaine : ( Une réflexion du poète sur son art, soulignant les inconvénients de l'argumentation directe et montrant la valeur de l'argumentation indirecte qui permet de réveill(er) l'auditoire en pratiquant un détour, en suscitant une curiosité (une question) propice à la réflexion sur soi-même. [...]
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