Le premier vers est le point déterminant de la comédie sociale qui va suivre. C'est un vers bref, précis, presque cinglant par sa brutalité et met en valeur la dimension sociale de la cérémonie. Des conventions et des automatismes vont immédiatement se mettre en place avec l'adverbe "aussitôt" v.2 qui marque l'immédiateté. On remarque une allitération en [k] sur plusieurs vers (v.1 à v.6) qui mime le côté saccadé de cette masse qui va se mouvoir (...)
[...] Il n'est donc pas utile de la plaindre. C'est une grande habilité du Roi qui ne cherche pas à se disculper lui-même, il laisse la place à la Reine, qui est l'égale du Roi. Par la ruse et la flatterie, il se tire d'affaire sans renier ses convictions car il ne pleure pas. Cette fable propose donc, sous des dehors animaux qui masquent assez mal des personnages humains, un tableau de la Cour de Louis XIV et de ce roi lui-même en un moment où la dimension sociale est nécessairement présente, celle de la mort de la Reine. [...]
[...] Dans les obsèques de la lionne, les mœurs de la cour sont dénoncés, l'auteur insiste en particulier sur le cérémonial du deuil et l'attitude du Roi. Nous verrons, dans une première partie, une cérémonie conventionnelle et révélatrice d'une société, puis, nous analyserons le portrait du Roi, enfin, dans une dernière partie, nous verrons le pays de la Cour comme monde hypocrite. Le premier vers est le point déterminant de la comédie sociale qui va suivre. C'est un vers bref, précis, presque cinglant par sa brutalité et met en valeur la dimension sociale de la cérémonie. [...]
[...] C'est une pratique de la douleur très ostentatoire. Le Roi est également montré comme un Roi autoritaire. La participation au deuil ne dépend pas des sentiments de chacun mais relève de l'obligation. Nous avons un discours indirect du Roi ( du v.7 au v.10), introduit par le v.6 : il fit avertir qui contient la nécessité de chacun, ou qu'ils soient, de venir aux obsèques un tel jour, en tel lieu Au vers 11: jugez si chacun s'y trouva nous avons une intervention de La Fontaine qui interpelle le lecteur pour insister sur l'autorité royale. [...]
[...] L'allitération en des vers 2 et 3 montre la mécanique des automates. Toute cette mécanique n'allège pas la peine, bien au contraire, on en rajoute car cela fait parti de la mécanique. Les courtisans agissent par intérêts personnels chacun accourut v.2. Nous avons la présence du mensonge chez un des courtisans : et soutint qu'il l'avait vu rire Nous remarquons également une inconstance des opinions, au vers 50 et 51, les courtisans changent d'avis. Ils sont tristes ou gais selon leur modèle, ils changent en fonction du Roi. [...]
[...] Mais il a une grande déférence pour le Roi : sire v.39, votre digne moitié v.41. Il est le personnage important que la Reine a choisi pour délivrer son propre message. Très habillement, le Cerf s'efface et laisse la place à la Lionne. Du vers 44 au vers 49, ce sont les paroles rapportées de la Lionne qui expliquent et justifient le comportement du Cerf. Tout d'abord, la Lionne a de l'amitié pour le Cerf : ami v.44. Le vers 45 ne t'oblige à des larmes explique pourquoi le Cerf n'a pas pleuré. [...]
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