Nous avons ici un poème écrit par le plus grand fabuliste de l'époque classique Jean de La Fontaine. Il laissa à la littérature française de véritables chefs d'oeuvre, en particulier 243 fables, dont les premières furent applaudies par Louis XIV. Il publie en 1668, La Mort et le Bûcheron, poème 16 du livre I des célèbres Fables, qui s'inspire d'un apologue d'Ésope (fabuliste grec) mais aussi du contexte historique (...)
[...] Si c'est le bûcheron qui prononce cette phrase, alors elle traduit une certaine maladresse culturelle( portrait pitoyable. Si c'est le narrateur : effet littéraire apprécié qui juge donc son personnage et qui souligne l'intervention du fabuliste. On remarque cet effet au vers 1 par l'adjectif pauvre - Sa famille est une charge, il ne peut la nourrir convenablement cela fait partie de son malheur (à la différence d'autres personnes qui voient la famille comme quelque chose d'agréable), de même que les soldats qui dorment chez lui car il ne peut pas payer ses impôts. [...]
[...] Le fabuliste veut montrer qyue le bûcheron est incapable de faire des choix. - Suspens avec l'enjambement v.15/16, mais aussi avec le " dit-il - Réponse surprenante : il veut qu'elle l'aide à ramasser son fagot (aurait-il peur d'elle lorsqu'il se trouve face à elle, et aurait-il fait marche arrière Manque de sang-froid face à la Mort, et le motif de sa venue va donc être le fagot qui traîne par terre ! - " Tu ne tarderas guère " il a hâte de la voir disparaître à présent ! [...]
[...] II - Les pensées du bûcheron (v.7 à 12). - Présence de discours rapporté : Style indirect libre pour nous décrire l'évolution de sa vie : Ambiguité : pronom personnel il répété de manière anaphorique. Mélange discours/récit ( caractère de cette fable mêlant généralisation et singularité. - Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? il n'a jamais pris de plaisir l'épuisement lui fait oublier les joies qu'il a pu connaître dans sa vie - Point de pain quelquefois et jamais de repos. [...]
[...] qu'il s'agit d'un texte plutôt pessimiste : La fontaine relève une question philosophique : face au malheur, souffrance ou mort ? A travers cette fable, il laisse deviner sa sympathie pour ce pauvre bûcheron et souhaite susciter la pitié chez le lecteur. Cependant, l'auteur nous laisse aussi comprendre son mépris pour la lâcheté de la nature humaine. La morale s'étend alors et prend une valeur universelle. Le lecteur du 21ème siècle dépasse ce contexte historique, transpose ce récit dans le monde contemporain : et retrouve dans l'attitude du bûcheron, celle de tous les hommes. [...]
[...] - Vers 17 : morale de l'auteur - V 18-19 morale du genre humain : les hommes préfèrent la souffrance à la mort, car ils en ont peur, et c'est ce que La Fontaine méprise dans la nature humaine. La mort est une guérison, mais les hommes sont lâches. Vision noire et pessimiste de la vie. - L'esprit (la morale) est clairement détaché du corps (la description, singularité du texte) : il est en heptasyllabes, et s'oppose à l'alexandrin par son irrégularité. Conclusion : Nous avons vu à l'issue de cette étude que cette fable surprend par son originalité. [...]
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