Dans <em>Le Loup et le Chien</em>, La Fontaine met en scène deux animaux : un loup inconditionnel de liberté et un chien épris de confort. La Fontaine n'invite pas le lecteur à choisir un comportement plus qu'un autre, il le laisse se forger sa propre idée. En effet, la fable ne comporte pas de morale et nous tenterons de mettre en avant la sympathie que semble éprouver le fabuliste pour l'un des animaux.
[...] - Le suspense est prolongé quand le loup questionne le chien. Cela permet de retarder l'action finale que me faudra t-il faire ? (vers 25) - Les ingrédients du récit se distinguent aussi par une utilisation plurielle du point de vue du narrateur qui adopte un mode de narration varié précisément quand il nous fait part des pensées du loup aux vers 7 et 8 (focalisation interne). Par ailleurs, le narrateur nous fait vivre la situation à travers une alternance de récit et de discours. [...]
[...] - En effet, il évalue la situation avant de se lancer sur le chien et perçoit alors la complexité de l'entreprise. C'et alors qu'il change de comportement pour se faire hypocrite en vue d'amadouer le chien par le flatterie en entrant en propos et pour lui faire compliment - Il fait preuve d'observation, ce qui est semble t-il le propre du chasseur habitué à scruter les moindres changements de l'environnement qui l'entoure. C'est ainsi qu'il remarque le cou pelé du chien. [...]
[...] Introduction Les Fables de La Fontaine sont sans conteste son chef d'œuvre. Même s'il s'est inspiré des auteurs comme Esope ou Boccace, il ressort qu'il a su améliorer le genre en lui attribuant un langage beau et simple. Il a dépassé la simple histoire courte à visée morale en écrivant alors de courts récits à l'intrigue rapide et vive tout ceci dans une parfaite maîtrise de la langue et des vers. Aussi, les fables sont-elles devenues un condensé de la sagesse populaire puisqu'elles avaient pour objectif de dessiner les contours de la société de l'époque et d'en critiquer ou d'en souligner les dysfonctionnements. [...]
[...] Ici, les animaux sont doués de caractères et de comportements humains. En effet, l'un der personnages est animé d'émotions violentes (le loup a faim) et l'autre chien) apparaît sage et sûr de lui. Surtout, relevons que tous deux sont doués de parole et tiennent une discussion. - Le chien semble satisfait de sa condition de vie, car il mange à sa faim sans se fatiguer et vit en paix. La description qui est faite du chien le présente comme un animal qui ne vit que pour manger sans fournir d'efforts. [...]
[...] - La seconde partie de la fable accorde moins de place au narrateur qui intervient de façon brève pour ponctuer le récit et annoncer le retournement de situation au vers 32 chemin faisant, il vit le col du chien pelé - Il réapparaît à la fin de la fable pour s'adresser directement au lecteur par un jeu avec les temps du présent d'actualité et du passé comme pour atténuer la distance entre l'écriture et la lecture. L'oralité est presque retrouvée. - Noter l'effet comique de la scène. Le loup et présenté comme maigre et le chien est gras. Plus loin le loup pleure de tendresse (vers 31) alors que normalement il est censé représenter une menace pour le chien. - Nous pouvons retenir le souhait du conteur de nous faire vivre la scène avec l'emploi du présent de narration. [...]
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