Dans la seconde moitié du XVIIème siècle apparaît le classicisme. Ce mouvement litteraire a pour principe la conciliation du plaisir du divertissement et de l'instruction à travers le récit qui procure ce divertissement et donc, ce plaisir. Jean De La Fontaine, notamment avec ses Fables, illustre bien ce principe. L'extrait étudié, "Le Loup et l'Agneau", d'ailleurs est tiré du livre I de cette oeuvre. Elle raconte la rencontre entre un Loup agressif et un Agneau doux, innoffensif et qui sait argumenter (...)
[...] L'extrait étudié, Le Loup et l'Agneau, d'ailleurs est tiré du livre I de cette œuvre. Elle raconte la rencontre entre un Loup agressif et un Agneau doux, innoffensif et qui sait argumenter. Néanmoins, cette rencontre lui sera fatale. –Problématique– Tout d'abord, nous évoquerons le plaisir que la fable procure au lecteur pour ensuite pouvoir étudier son apologie. I. La fable procure au lecteur plaisir et divertissement A. Par la situation conflictuelle La fable raconte la rencontre entre un agneau doux, innofensif, dont quelques caractérisations sont mentionnées : vers 20-21, vit au milieu des bergers et des chiens vers 25, et un Loup aggressif, doté d'une intension perfide : à jeun qui cherchait aventure vers que la faim en ce lieu attirait vers 6. [...]
[...] Vers le Loup utilise mal à propos les connecteurs logiques donc et car et se réfugie derrière le mensonge : on me l'a dit L'agneau mène donc une argumentation parfaite face au Loup, habité par la mauvaise foi, et qui se justifie derrière le mensonge. Le Loup va vaincre, mais seulement par la force, et non en droit. Conclusion La Fontaine nous montre par le comportement et les paroles du Loup comment se monte une argumentation spécieuse, de mauvaise foi, soutendue par la volonté d'éxercer son pouvoir et de profiter des faibles. Il dénonce de manière polémique en montrant une vision extrèmement pessimiste de la nature humaine ; l'argumentation de l'agneau n'est rien face à la violence du Loup, les abus de pouvoirs. [...]
[...] Celle de l'Agneau est qu'il n'a pas pu faire ce dont le Loup l'accuse : en aucune façon, / Je ne puis troubler sa boisson. vers 16-17. B. Par l'arrivée de l'élément perturbateur La situation dans laquelle se trouve l'Agneau, initiallement, est plaisante. Le vers 4 ; Dans le courant d'une onde pure et le raisonnement de l'agneau ; Que je me vas désaltérant / Dans le courant vers 13-14 insistent sur le bien être de la situation évoquée, d'autant plus que le verbe désaltérant comprend 4 syllabes, soit la moitié de l'octosyllabe dans lequel il se situe. [...]
[...] Il y a rigueur du raisonnement de l'agneau, qui utilise les méthodes de la rhétorique classique, malgrè l'absence de péroraison : il insiste sur la logique de son discours. En en appellant à des faits irréfutables ; Plus de vingt pas au dessous d'Elle vers 15, et, à une question oratoire Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? vers 20. L'utilisation du verbe considérer vers 12 est un autre moyen d'argumentation. Il suggère à la foi un regard et un raisonnement de la part du Loup. [...]
[...] Laconique, cette dernière réfutation se réduit à une négation. Sans doute lassé par la mauvaise foi du Loup, l'Agneau abandonne la discussion. Le Loup, à l'inverse, ne tient aucun discours argumentatif véritable. L'interrogation rhétorique du vers 7 montre sa volonté de faire subir à l'Agneau un interrogatoire. Ainsi, le Loup impose son pouvoir physique. De plus, il y a absence de lien logique vers 7 à 9. Il y a une asyndète. Sans doute pour éviter d'exiber la disproportion entre la cause et la conséquence. [...]
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