En 1668, La Fontaine (1621 à 1675) publie le premier recueil de ses Fables qui nous offrent une étonnante diversité, certaines étant directement inspirées des modèles antiques (Esope et Phèdre), d'autres s'en éloignent pour s'attacher à la peinture contemporaine du fabuliste. L'auteur met en scène des animaux pour dénoncer les vices de son époque, c'est-à-dire sous le règne du roi absolu Louis XIV (...)
[...] Il est donc puissant et décide de leur vie puisqu'il les oblige à changer de lieu d'habitation. La soumission des sujets Les sujets sont des anonymes, ils n'ont pas d'importance contrairement au roi puisque l'article défini du vers 1 un animal cornu montre que l'on ne se préoccupe pas de savoir quel est cet animal. De même, nous ne trouvons pas d'article aux vers 6 et 7 devant les animaux cités. Ceci montre qu'ils sont nombreux et qu'ils n'ont aucune importance. [...]
[...] En effet, les seules informations concernent le lieu : son domaine vers de climat changèrent vers 7 et d'ici vers 13. Nous avons un dialogue dans cette fable entre le lièvre et le grillon du vers 13 au vers 22 comme nous le prouve la ponctuation : les guillemets, les tirets et le point d'interrogation, les verbes introducteurs : dit- il vers 13, repartit vers 16 et dit vers 20 et par la vivacité des répliques comme au vers 17 : corne cela ? qui est une formule interrogative brève. Ce dialogue permet de rendre le récit animé, vivant. [...]
[...] La fable que nous allons étudier Les oreilles du lièvre est la quatrième fable du livre V et offre justement à La Fontaine l'occasion de porter un regarde critique sur son temps. Ainsi, après avoir étudié l'importance du récit dans la fable, nous aborderons sa portée symbolique pour enfin nous intéresser au regard critique de l'auteur. L'importance du récit Un schéma narratif et des personnages variés Cette fable a un schéma narratif semblable à celui d'un conte. En effet, dans un premier temps, nous avons une situation initiale du vers 1 au vers puis un élément perturbateur du vers 4 au vers 6. [...]
[...] Cet humour repose sur les jeux sur le vocabulaire. En effet, nous avons une obsession de cornes et de crainte c'est une allitération en k Nous pouvons aussi citer le jeu de mots sur la sonorité : cornes de licornes vers 10. Enfin, les rimes autruche et cruche aux vers 15 et 17 qui peuvent être perçues comme des injures. L'autruche peut faire penser à la peur comme nous le prouve l'expression faire l'autruche et quelqu'un de cruche est une personne idiote. [...]
[...] Donc, le lièvre a une connaissance aigue de l'absolutisme royal et préfère partir. Conclusion : dans cette fable, La Fontaine à travers un récit plaisant a abordé un sujet sérieux, dénonçant par ses personnages symboliques les abus de pouvoir et les décisions arbitraires du roi. En peignant l'absolutisme comme un régime où la raison n'a pas sa place. Il annonce l'esprit critique des Lumières. [...]
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