Contexte historique : Le XVIIème siècle est une période de stabilité pour la France, qui voit l'autorité du roi augmenter. C'est le siècle de la monarchie absolue, le siècle du roi-soleil, qui règne sur sa cour et sur une société des trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers-état. C'est aussi l'époque des grandes épidémies de peste.
Auteur : A travers ses fables, Jean de La Fontaine dresse un tableau critique de la société du XVIIème siècle. Il n'aime pas Louis XIV qui a fait emprisonner son ami Fouquet, a personnellement interdit son entrée à Versailles et retardé son intégration à l'académie française (...)
[...] C'est aussi l'époque des grandes épidémies de peste. Auteur : A travers ses fables, Jean de la Fontaine dresse un tableau critique de la société du XVIIème siècle. Il n'aime pas Louis XIV qui a fait emprisonner son ami Fouquet, a personnellement interdit son entrée à Versailles et retardé son intégration à l'académie française. Caractéristiques générales du texte : Thème : critique du pouvoir et de la justice Forme : fable (apologue) Type : narratif Genre : didactique (morale) Type d'énonciation : indirecte (implicite) 1. [...]
[...] Ce thème est aussi repris dans d'autres fables comme Le loup et l'agneau où le plus fort, à bout d'arguments, finit tout de même par dévorer le faible. Texte plein d'humour : comique de situation (tragique/comique), comique de geste (mise en scène), comique de caractère (personnages caricaturaux), comique de mots (phrases à double sens) Cette fable montre tout le talent de Jean de la Fontaine : un talent de conteur et de poète qui, à travers des textes plaisants, distille ses critiques sur la société du XVIIème siècle. [...]
[...] L'âne vint à son tour, et dit: souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.» A ces mots on cria haro sur le baudet. Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal. Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait: on le lui fit bien voir. [...]
[...] manger moutons, canaille, sotte espèce. Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur, En les croquant, beaucoup d'honneur; Et quant au berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire.» Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses: Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints. [...]
[...] Insistance sur l'insignifiance du crime ( "je tondis de ce pré la largeur de ma langue", "peccadille") par rapport à celui du roi ("dévoré force moutons") Insistance sur l'inadéquation entre le crime de l'âne et ce qu'en pensent les courtisans : "quel crime abominable", "un cas pendable", "d'où venait tout le mal". Dénouement qui montre que l'âne n'a pas été jugé pour son crime mais pour son rang dans la société des animaux. Morale qui subordonne les jugements de justice à la puissance des personnes en présence. o Comportement du roi face à cette injustice : Silence qui laisse l'ensemble des courtisans porter la responsabilité du jugement Conclusion Description d'une société injuste, gouvernée par la violence, l'injustice et la loi du plus fort. [...]
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