Placée en ouverture du recueil de 1678 (c'est la première fable du livre VII), cette fable remonte à une tradition attestée du XVIème siècle, en France et en Italie. Pour écrire cette fable, La Fontaine s'est peut-être inspiré d'un apologue du Livre des Lumières de Bidpay, auquel il a ajouté un arrière-plan politique. De l'ancienne tradition médiévale, La Fontaine a ajouté à cette fable le tribunal des animaux. "Les Animaux malades de la Peste" présentent une transposition animale de la société féodale pour faire la satire de la justice et du pouvoir. Dans cette fable sont mis en scène le roi et ses sujets. Le jugement que rendent les animaux réunis en conseil par le lion, pour cause de peste et sur fond de culpabilité collective, condamne le plus faible, l'âne, qui doit expier une peccadille (très légère faute) arbitrairement élevée au rang de crime. Faisant suite à un récit d'une qualité parfaite, où l'ironie et l'humour noir sont présents, la moralité tombe comme un verdict sans appel. La morale de cette fable est ...
[...] Les Fables de La Fontaine mettent souvent en scène des animaux (mais pas toujours) pour faire la satire de la société et des gens de son époque. La fable: Cette fable est une délibération qui appartient au genre de l'apologue, c'est à dire que c'est un récit ayant une portée argumentative. La Fontaine défend une thèse Placée en ouverture du recueil de 1678 (c'est la première fable du livre VII), cette fable remonte à une tradition attestée du XVIe siècle, en France et en Italie. [...]
[...] Ce récit a donc une portée argumentative. La Fontaine fait la critique et la société et il a une vision pessimiste de la nature humaine. De plus, on retrouve aussi dans cette fable une moquerie subtile du manichéisme politique (théorie selon la quelle le monde serait une lutte perpétuelle entre le bien et le mal). [...]
[...] III) Critique de la justice Le roi confond la croyance religieuse et la justice humaine Il parle au nom de dieu, il se réclame du jugement de dieu. Il fait dire à Dieu qu'il faut faire un sacrifice bouc émissaire). Il faut une victime expiatoire. ( Que le plus coupable périsse : ordre du lion au vers 33 Les fondements du procès sont une manœuvre politique. Une mascarade de procès avec un bouc émissaire idéal : l'âne L'honnêteté et la naïveté de l'âne conduisant à sa perte L'honnêteté et la sincérité de l'âne vont le perdre (c'est l'honnête qui paie). [...]
[...] La Fontaine maîtrise parfaitement l'art de la mise en scène. Cette volonté de faire à pour but de faire réfléchir le lecteur. II) Ce récit contient une réflexion sur la société La Fontaine fait une critique de la société de son époque ( satire Les animaux symbolisent la cour du roi dans la société de l'Ancien Régime - le lion renvoi au roi (Louis XIV à l'époque de la Fontaine) ( il tient conseil, il préside une cour de justice ( il représente la force, la puissance ( il est majestueux ( c'est le roi de la savane et des animaux - le renard symbolise le courtisant ( il flatte ( il est rusé - le tigre et l'ours symbolisent les puissants - le loup détient le savoir, il est cruel aussi - l'âne symbolise le peuple ( il est en bas de la pyramide ( il est naïf et crédule - les moutons symbolisent eux aussi le peuple ( ils sont les victimes, dévorés par les puissants Il y a une hiérarchie dans la répartition de la parole. [...]
[...] L'âne s'accuse (il a mangé de l'herbe). De plus, il accentue sa faute : ( Quelque diable aussi me poussant vers 52 ( Je n'en avais nul droit vers 54 ( il introduit le pêché, alors que ce pêché n'a rien à voir avec la peste puisqu'il est très ancien. Aussi, il s'accuse de gourmandise : herbe tendre vers 51 Il est naïf car il a pris le discours du roi au premier degré. C'est pour tout cela que l'âne est la victime idéale. [...]
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