La Fontaine nous dresse une constante opposition des deux animaux. Et ceci, dès le titre du poème ; les animaux appartiennent à la même classe zoologique, mais sont extrêmement différents, leur différence est donc d'autant plus criante. Ils sont aussi opposés par leurs manifestations vocales. Ainsi, le Milan sème la terreur ; "Eut répendu l'alarme" vers 2, "fait crier" vers 3, les allitérations en p et en r au vers 9 montrent que sa faim ne tolérera aucune attente, alors que le chant du Rossignol est gracieux (...)
[...] Par la constante opposition entre le Milan et le Rossignol. La Fontaine nous dresse une constante opposition des deux animaux. Et ceci, dès le titre du poème ; les animaux appartiennent à la même classe zoologique, mais sont extremement differents, leur difference est donc d'autant plus criante. Ils sont aussi opposés par leurs manifestations vocales. Ainsi, le Milan sème la terreur ; Eut répendu l'alarme vers fait crier vers les alliterations en p et en r au vers 9 montrent que sa faim ne tolérera aucune attente, alors que le chant du Rossignol est gracieux : ce dernier est désigné sous la périphrase Le héraut du printemps vers et le champs lexical du chant est présent tout au long du texte, et associé à un vocabulaire élogieux : une chanson si belle vers 12, mon chant plaît à chacun. [...]
[...] Une rencontre entre un Milan et un Rossignol. L'issue ne donne de doutes pour personne : le Milan va manger le Rossignol. Le Milan est d'emblée marqué par l'agressivité avec l'hyperbole tout vers 2 et le pluriel les enfants vers 3. Il est désigné sous la periphrase manifeste voleur vers 1 (apposition). Mais, le Milan argumente en espérant que le Milan l'épargne. II. La fable est un apologue ( Apologue = récit + moralité A. L'argumentation du Rossignol face au mépris du Milan. [...]
[...] Alors que le Milan rabaisse le Rossignol avec un tutoiement vers 16, l'antithèse nous voici bien vers 15, et la question rhétorique Qui, Térée ? est-ce un mets propre pour les milans ? vers le Rossignol argumente, trouvant tous les moyens pour échapper à la mort : il utilise le futur pour charmer l'oreille du Milan ; Je vous raconterai vers Je m'en vais vers 12, vous ravira vers 13, te prendra vers 17, et fait reference au roi vers 17 : J'en parle bien aux roi mis en valeur par les tirets. [...]
[...] En général, les fables apportent un dénouement à l'action de manière très brève. Alors qu'ici, il n'y a pas de dénouement, mis à part Ventre affamé n'a point d'oreille Une morale déjà présente dans Rabelais et Furetière : On n'écoute aucune remontrance quand on est pressé de la faim Conclusion La Fontaine révèle l'impuissance de la parole face à la cruauté d'une bête affamée, qui refuse de préter l'oreille aux arguments. Il dénonce la violence de ce type de pouvoir qui n'écoute rien d'autre que ses interêts. [...]
[...] Commentaire littéraire sur : Le Milan et le Rossignol La Fontaine, Fables Livre IX, Fable 18. Introduction Dans la seconde moitié du XVIIème siècle apparaît le classicisme. Ce mouvement litteraire a pour principes la conciliation du plaisir du divertissement mais en même temps, de l'instruction à travers le récit qui procure ce divertissement et donc, ce plaisir. Jean De La Fontaine, notamment avec ses Fables, illustre bien ses principes. L'extrait étudié, Le Milan et le Rossignol, d'ailleurs est tiré du livre IX de cette œuvre. [...]
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