La seconde moitié du 17ème siècle est marquée par l'apogée de la monarchie absolue avec le début du règne effectif de Louis XIV et par le triomphe du classicisme.
Dans cette société du paraître, ou bien l'individu accepte les fards et les fastes de la Cour et alors vanité, hypocrisie, effets de mode sont ses valeurs essentielles, ou bien il s'efforce de démasquer ces artifices (même s'il en joue) et alors lucidité, honnêteté et constance constituent ses exigences premières.
Témoin engagé de ce débat entre l'être et le paraître, La Fontaine participe à la construction d'un idéal, celui de l' « honnête homme ». A travers ses Fables il dévoile ainsi les illusions du monde et les travers humains (...)
[...] Même si le canal lui dépeint une réalité moins valorisante pour lui, l'homme ne peut s'empêcher de l'admirer, il a la volonté de rester dans le canal, dans le vrai : le canal est si beau qu'il ne la quitte qu'avec peine (vers 19). L'homme accepte la réalité universelle de la nature humaine et de ses travers, il élève ainsi son esprit vers l'idéal de l'homme moral. Partie 3 En développant les thèmes du miroir et de la réalité, La Fontaine adapte ici le mythe de Narcisse. Dans la mythologie, le destin avait un rôle primordial. En effet directement ou indirectement ce sont les Dieux qui imposaient des épreuves aux mortels. [...]
[...] L'homme de la fable croit seulement être le plus beau tandis que Narcisse l'est effectivement. Mais tous deux ont en commun une très haute estime d'eux même et tous deux se découvrent réellement dans une rivière isolée dans un lieu caché. Toutefois le cas de Narcisse est plus extrême puisque son aventure se termine par sa mort. Dans la fable l'homme connaît une fin plus heureuse puisqu'il reconnaît ses faiblesses, le mythe montre ainsi que trop d'amour propre peut s'avérer fatal. [...]
[...] La Fontaine parle d'éprouver l'aventure (vers l'homme perçoit donc le miroir comme une épreuve car c'est un examen de lui-même, or il se cache, il fuit la vérité. Néanmoins cet état de solitude est loin de le peiner au contraire, il est heureux, ses illusions le flattent comme l'écrit l'auteur au vers 4 : vivant plus que content dans son erreur profonde L'omniprésence des miroirs dans la société oblige l'homme à se confronter à la réalité. Il ne peut échapper à sa propre vérité. [...]
[...] Dans la société des précieux l'homme dépend de son image, son apparence est primordiale, mais l'auteur cherche à montrer qu'un changement est possible, que grâce à sa morale un homme peut élever son esprit vers l'homme idéal et dénoncer à son tour ce monde de paraître. Par son deuxième thème, la réalité, l'auteur lève le voile sur les illusions des hommes. Son discours moraliste montre du doigt la prétention des hommes qui leur fait penser qu'ils sont supérieurs aux autres. [...]
[...] En outre La Fontaine adapte ici le mythe de Narcisse répondant ainsi à l'un des canons du classicisme. Développement Partie 1 La Fontaine expose dans cette fable divers aspects du miroir comme reflet de nous-même, abordant du même coup le problème de la subjectivité face à notre image. Dans un premier temps il nous présente le miroir en tant qu'objet. En effet dans cette société d'apparences il est la représentation même de la préciosité, du classicisme et donc des cercles mondains. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture