La Fontaine est un poète du XVIIe siècle, né en 1621 et mort en 1695. Il est surtout célèbre pour ses Fables, dont les sujets sont généralement inspirés d'Esope et Phèdre qui mettent souvent en scène des animaux et dans lesquels il se montre soucieux d'égayer ses lecteurs, mais aussi de les instruire en leur tendant un miroir de leurs défauts dans le but éventuellement de les corriger. Cette double ambition de plaire et d'instruire se retrouve dans la célèbre formule du « placere et docere » (...)
[...] Nous sommes sensibles à l'ironie qu'il démontre à l'égard des deux coqs. En outre, cette fable démontre davantage de subtilité que ne le laisserait entendre, la morale d'abord, mais aussi la fable d'Esope qui exalte le coq vaincu. On pourrait avoir le sentiment ici que le corps de la fable en laisserait entendre davantage que ce que la morale énoncerait. En effet, celui-ci n'en semble pas moins critiqué et ridiculisé par La Fontaine. Plus encore, on peut proposer une certaine interprétation de la fable, où il y aurait un récit dans le récit en quelque sorte. [...]
[...] Par ailleurs, les termes de coups (v. 29) et bataille (v. 32) s'inscrivent dans cette isotopie guerrière qui constitue la trame du texte. On observe la différence entre les deux morales, celle d'Esope et celle de La Fontaine, puisqu'il n'est pas certain que le coq battu ne soit pas lui aussi fustigé par l'auteur. N'y a-t-il que le vainqueur qui soit ici fustigé, n'est-ce pas plus globalement l'insolence, même le vaincu est de toute évidence ridiculisé et fustigé par l'auteur ? [...]
[...] On entend presque le caquètement des gallinacés avec l'allitération en k : coquet quel caquet car Les octosyllabes peuvent suggérer la promptitude avec laquelle le coq revient fanfaronner en même temps que celle des poules qui s'empressent autour de lui. Le terme femmes (v. par ailleurs mis en évidence à travers l'allitération en f à travers femmes et foules peut lui aussi être entrevu dans la perspective d'une illustration du projet de La Fontaine, celui d'illustrer les défauts humains et éventuellement les corriger à travers des fables animalières. [...]
[...] La mort du coq est expéditive. Elle n'est pas tout de suite évoquée, mais la simple présence du vautour oriente la suite de la fable. La mort du coq n'est pas de suite évoquée, une sorte de sentence s'intercale avant, les amours et la gloire sont ici évoqués sur un plan universel avec l'article défini, au contraire de précédemment où ils étaient utilisés avec des adjectifs possessifs dans le cadre d'une expression individuelle. On note également un chiasme avec le vers 12, comme pour mieux suggérer un rapprochement entre les deux coqs. [...]
[...] On note l'allitération en v dans vivaient et survint qui s'intègrent également dans le rapprochement de structure des deux propositions et mettent en évidence le thème du premier vers, la vie paisible des coqs renforcée également par l'allitération en ai : vivaient et paix et la survenue de la poule. Au vers la conséquence de cette venue de la poule est illustré avec la brièveté de l'octosyllabe et la tournure et voilà (v. 2). La formule la guerre allumée (v. renforce également cette idée de rapidité plutôt que et voilà la guerre qui est allumée L'allitération en l : voilà la allumée qui plus est, densifie le vers. Par ailleurs, le terme de guerre (v. [...]
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