Commentaire de la fable de La Fontaine "La Cour du lion". Le fabliau nous propose ici une satire de l'absolutisme de la cour au travers d'animaux. Analyse en rapport avec cette critique de la monarchie.
[...] "La Cour du Lion" correspond à la devise de La Fontaine qui est "plaire et instruire". En effet, c'est une fable divertissante car elle a une construction dramatique avec plusieurs coups de théâtre et comique avec les grimaces et les gestes des courtisans. Quant au côté ludique de la fable, la mise en scène animale et théâtrale permet à l'auteur de faire indirectement la satire de la cour et de l'absolutisme royal : il fait donc passer ses messages. Ouverture : L'art de l'opportunisme est maîtrisé dans "Les Obsèques de la Lionne" où le Cerf déjoue le piège du roi Lion en adoptant les règles du mensonge. [...]
[...] Le Singe et l'Ours donnent leur avis et se font exécuter. Le Renard feint un rhume et échappe à la cruauté du roi. La Fontaine fait ici une satire de l'absolutisme royal et de la cour, à travers le travestissement animal et le registre burlesque. I - La critique de l'absolutisme royal Un roi tout puissant Le Lion, roi des animaux, représente le monarque absolu et puissant. Des termes très mélioratifs le désignent : "Sa Majesté Lionne" soulignée par la diérèse Li-onne, et aussi par des termes solennels tels que "le Roi", "le Prince" et "le Monarque". [...]
[...] Ainsi, le Singe joue le rôle du courtisan maladroit et du bouffon. Il sera d'ailleurs exécuté comme l'Ours. Le Renard Le Renard apparaît comme le courtisan habile, qui a su faire la bonne grimace. Malgré le piège du Lion "Que sens-tu? dis-le moi : parle sans déguiser" (v.19), il s'en sort en prétextant un rhume. On peut l'imaginer essayer de sentir et n'y parvenant pas. Il maîtrise l'art de l'esquive et de l'opportunisme. On aux vers 30 à 31, un effet d'accélération passant de l'octosyllabe à l'alexandrin. [...]
[...] Il utilise le genre de l'apologue, c'est à dire un récit plaisant contenant un enseignement moral. Il s'inspire d'Esope, poète grec et de Phèdre, poète latin. Il renouvelle le genre de la fable avec son écriture poétique. "La cour du Lion" est la 6ème fable du livre VII. Elle est écrite en vers mêlés, avec des alexandrins et des octosyllabes. Elle met en scène une société d'animaux où le roi Lion convoque ses sujets dans le palais du Louvre où règne une odeur insupportable. [...]
[...] L'effet de surprise au vers 15 "Quel Louvre!un vrai charnier" annonce la puanteur régnant dans le palais. On peut interpréter cela comme une allusion à toutes les éxécutions faites par le roi et l'odeur de putréfaction qui y règne ainsi. La réaction de l'Ours et du Singe entraîne la cruauté du Lion : il les tuent. L'Ours tout d'abord se bouche le nez : son exécution et sa rapidité sont mentionnées en un vers : "Le Monarque irrité/L'envoya chez Pluton faire le dégoûté" (V. [...]
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