Le XVIIème siècle est le siècle de Louis XIV et du Classicisme. La France brille sur toute l'Europe par l'éclat de ses armes et de ses lettres. Un lien étroit unit les grands changements politiques du siècle et la création littéraire et artistique : le prestige de Louis XIV tient à la fois aux nombreuses guerres de conquête entreprises par le roi et au développement, grâce à un véritable mécénat d'État, des lettres et des arts, souvent à la gloire du monarque. Le Roi Soleil favorise des écrivains comme Racine, Boileau, Bossuet ou Molière... (...)
[...] Pour faire partie de la vie de la Cour, la plupart des nobles délaissent donc leurs terres, considérées comme un véritable exil. II. ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES IMPORTANTS Il est né en 1621 à Château-Thierry, dans une famille de bonne bourgeoisie. Après des études de droit, il achète la charge de maître des Eaux et Forêts en Champagne comme ses aïeux, mais s'adonne surtout à de vastes lectures (les Grecs, les Latins, Rabelais, Marot, Montaigne, les grands Espagnols et Italiens) et à l'écriture de vers. [...]
[...] Ses succès lui ouvrent les salons de Mme de Sévigné, de Mme de La Fayette et de Mme de La Sablière. Il conquiert la gloire avec les Contes et Nouvelles (1665) et le premier recueil de ses Fables (1668), qui remportent un triomphe immédiat. Un deuxième recueil est publié en 1678-79, puis un troisième en 1693. Les nombreuses œuvres de circonstances, qu'il publie pour se ménager des faveurs, lui permettent de trouver d'autres protecteurs à la mort de la duchesse d'Orléans en 1672 : la marquise de La Sablière, mondaine cultivée qui tient un salon rempli d'esprits libres, et Mme de Montespan. [...]
[...] La Renaissance maintient la tradition : Marot et Rabelais écrivent des fables. Au moment où La Fontaine commence à écrire, la fable n'a pas encore acquis ses lettres de noblesse, puisqu'elle reste avant tout un exercice scolaire de traduction et d'argumentation, et continue d'être tenue pour un genre bas La Fontaine met à la mode le genre de la fable, jusque là méprisé, grâce à la transformation qu'il lui fait subir : tout en revendiquant des sources antiques, il apporte aux récits et aux moralités des modifications et met toutes les ressources de la poésie au service de la fable. [...]
[...] Pour s'assurer de la dépendance de la noblesse et achever de donner à la monarchie de droit divin un caractère centralisé et absolu, Louis XIV chasse tous les grands seigneurs hors de son conseil des ministres et s'entoure de bourgeois pour diriger le pays : la société de l'époque connaît l'avènement d'une nouvelle classe financière de bourgeois anoblis. Colbert, qui vient remplacer, à la direction des Finances, Fouquet, le favori déchu, organise le renforcement du pouvoir central. L'étiquette qui règne à la Cour du roi à Versailles contribue à domestiquer la noblesse : le roi est l'objet d'un culte tel que tous les autres rangs s'en trouvent égalisés, malgré les apparences d'une très forte hiérarchie honorifique. [...]
[...] Un ami, le riche financier d'Hervart, lui donne l'hospitalité en 1693 dans son luxueux hôtel parisien. Il publie en 1694 le livre XII des Fables et meurt le 13 avril 1695. En procédant à sa toilette mortuaire, on trouve sur lui un cilice III. PUBLICATION DES FABLES Publiées en plusieurs volumes de 1668 à 1694, parfois au milieu de pièces de vers de genres différents, elles sont au nombre de 250. Les éditions modernes les ont regroupées en 12 livres. [...]
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