"Ce qu'on dit de la comédie, "castigat ridendo mores", est plus vrai encore de la fable. Sous des formes variées, attrayantes, elle a toujours servi de guide aux hommes". Ce propos tenu par Anatole de la Forge est particulièrement pertinent surtout si on lit avec attention Fables de La Fontaine. Ainsi, comme dans Les Animaux malades de la peste, premier apologue tiré du septième livre, l'auteur peint avec finesse et justesse certains des travers des hommes. Derrière un discours qui se veut distrayant, plaisant et vivant, la critique, elle, se fait incisive, mordante (...)
[...] La justice a donc une vision très manichéenne des citoyens, jugeant et condamnant les délits selon des critères, des données injustes et arbitraires. L'utilisation de vous permet à l'auteur de toucher davantage le lecteur puisqu'il l'inclut dans la morale. Le lecteur se sait, se sent ainsi concerné et soumis à cet état de fait. Il va de soi que la majorité des lecteurs sera offusqué de l'injustice de cette justice qui blanchit les puissants et condamne les misérables. On donc une morale immorale. [...]
[...] de Sardou ou la nouvelle de Salim Bachi (auteur algérien lauréat du prix Goncourt du Premier Roman en 2001) La Monade. Ouverture EXERCICE Tentez, à votre tour, de justifier votre plan linéaire au regard de ces différentes questions : En quoi ce texte est-il un apologue ? Justification : Comment s'opère la critique dans ce texte ? Justification : Comment l'auteur parvient-il à instruire ses lecteurs tout en les distrayant ? Justification : Comment s'exprime l'art de la fable ? Justification : Pourquoi cette fable correspond-t-elle parfaitement au principe instruire en plaisant si cher à LF ? [...]
[...] Le loup est donné comme le procureur général en charge de montrer la culpabilité du prévenu et l'abomination de son crime La reprise anaphorique du démonstratif ce Ce maudit animal, ce pelé, ce galeux a ainsi pour but de désigner avec insistance le criminel. La présence de La Fontaine est de nouveau présente dans ce passage : le choix des mots et la tournure exclamative du propos ne sont pas innocents peccadille Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! L'auteur feint d'être offusqué, choqué par le péché de l'Âne. L'ironie est manifeste et prépare ainsi au mieux l'introduction de la morale de cette fable. [...]
[...] Faisant mine de donner l'exemple, le Lion décide de faire part à ses sujets de l'état de conscience Son aveu est direct et se fait sans détours : c'est un criminel appétits dévoré manger qui a sur les pattes le sang de ses victimes animales force moutons et humaines le berger et qui ne présente aucune circonstance atténuante nulle offense Si le premier mouvement inspirait de la terreur, force est de constater qu'il en est de même pour le deuxième. Sauf que la peur se déplace ce n'est plus la peste que l'on redoute mais le Lion. Son discours inspire une crainte infinie et constante. [...]
[...] Notons d'ailleurs que son discours est le plus long (près de 19 vers contre neuf pour le Renard et six pour l'Ane) comme si, finalement, l'importance sociale, le rang, le statut de chacun était visible par la durée de la prise de parole : le Roi parlant plus que ses courtisans et ses derniers s'exprimant plus longuement que les petites gens. Le discours reflétant ainsi la hiérarchie sociale, la place de chacun dans le monde. Le Lion est donc celui qui prend les choses en main et qui propose une solution pour éradiquer la peste : Que le plus coupable de nous/ Se sacrifie aux traits du céleste courroux (vers 18- 19). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture