Cette scène est essentielle dans l'action dramatique. Il s'agit de la première rencontre qui va déterminer le destin de la princesse de Clèves. Le narrateur organise à sa guise l'espace et met en scène ses personnages tout en peaufinant la situation et le caractère des ses protagonistes.
Melle de Chartres se rend chez un joaillier italien. Le narrateur n'insiste pas sur les effets pittoresques. Il reste dans l'analogie : le cadre spatial est aussi majestueux que les personnages qui le fréquentent (...)
[...] Il s'agit de la première rencontre qui va déterminer le destin de la princesse de Clèves. Le narrateur organise à sa guise l'espace et met en scène ses personnages tout en peaufinant la situation et le caractère des ses protagonistes. La sobriété de la scène. Le hasard d'une rencontre. Melle de Chartres se rend chez un joaillier italien. Le narrateur n'insiste pas sur les effets pittoresques. Il reste dans l'analogie : le cadre spatial est aussi majestueux que les personnages qui le fréquentent. [...]
[...] Ce passage fait connaître les perplexités du prince, les suppositions auxquelles il se livre quant à la personnalité de cette jeune fille inconnue, mais si belle et d'une si grande qualité C''est le sentiment amoureux qui domine et qui se manifeste par ses yeux qui restent attachés comme malgré lui. L'auteur insiste sur l'importance du regard. Ensuite, M. de Clèves se ressaisit et comprend combien étaient déplacés ses regards curieux et insistants. Il observe l'attitude gênée, pudique et embarrassée de la jeune femme qui quitte la maison du joaillier italien. Cette fuite prouve que le sentiment n'est pas partagé et met un terme à l'extase du prince. [...]
[...] Il s'aperçut que ses regards l'embarrassaient, contre l'ordinaire des jeunes personnes qui voient toujours avec plaisir l'effet de leur beauté ; il lui parut même qu'il était cause qu'elle avait de l'impatience de s'en aller, et en effet elle sortit assez promptement. Monsieur de Clèves se consola de la perdre de vue, dans l'espérance de savoir qui elle était ; mais il fut bien surpris quand il sut qu'on ne la connaissait point. Il demeura si touché de sa beauté, et de l'air modeste qu'il avait remarqué dans ses actions, qu'on peut dire qu'il conçut pour elle dès ce moment une passion et une estime extraordinaires. Il alla le soir chez Madame, sœur du roi. Commentaire. Introduction. [...]
[...] Chez ce joaillier il ne peut y avoir que des aristocrates, mais le prince de Clèves est subjugué, ce qui permet de conclure qu'elle a un éclat supplémentaire. Ces éléments se retrouvent dans les qualités d'ordre moral : la modestie et la pudeur ne sont pas les traits caractéristiques de ce monde de la cour : c'est pourquoi le prince est séduit par ces qualités si rares. Tout ceci lui semble de très bon augure et l'incite à ne pas laisser sans suite cette rencontre providentielle. [...]
[...] Dans un premier temps, aucune précision n'est notée pour évoquer ce qui constitue la surprise de M. de Clèves. Rougir est le seul détail livré au lecteur. La répétition de surpris . surprise démontre l'intensité de l'émotion ressentie. C'est évidemment la beauté de la jeune femme qui cause ce trouble. Melle de Chartres perçoit l'étonnement du prince. Les deux protagonistes n'ont pas tous les deux le coup de foudre l'un pou l'autre : seul la surprise du prince ébauche ce sentiment. [...]
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