Mr de Nemours et la Princesse de Clèves se rencontrent seul à seul pour la première fois.
Dans cet extrait on voit apparaître deux âmes tourmentées. L'extrait s'ouvre avec Mr de Nemours.
Dès la première phrase Mr de Nemours exprime son amour pour la princesse de Clèves. On comprend dès lors que la princesse a mis fin à leur relation donnant pour excuse un « devoir » à respecter. Cependant Mr de Nemours ne comprend pas pourquoi ils ne peuvent s'abandonner à une relation plus intime étant donné que, son mari mort, le dit « devoir » de la princesse n'existe plus vraiment. Il parle de « fantôme de devoir » (l.1) métaphore (...)
[...] Madame, lui dit monsieur de Nemours, quel fantôme de devoir opposez- vous à mon bonheur ? Quoi ! Madame, une pensée vaine et sans fondement vous empêchera de rendre heureux un homme que vous ne haïssez pas ? Quoi ! J'aurais pu concevoir l'espérance de passer ma vie avec vous ; ma destinée m'aurait conduit à aimer la plus estimable personne du monde ; j'aurais vu en elle tout ce qui peut faire une adorable maîtresse ; elle ne m'aurait pas haï, et je n'aurais trouvé dans sa conduite que tout ce qui peut être à désirer dans une femme ? [...]
[...] Madame de La Fayette se consacre également à la littérature. Après avoir publié anonymement une nouvelle, La Princesse de Montpensier (1662), elle fait paraître en 1670, sous le nom de Segrais, Zaïde, un roman précieux espagnol enfin marque la parution, sans nom d'auteur, de La Princesse de Clèves, dont on a coutume de dire qu'il est notre premier véritable roman d'analyse. La mort de son mari en 1680 et celle de son vieil ami La Rochefoucauld en 1683 conduise Madame de La Fayette à se retirer du monde. [...]
[...] Nous appercevont de nouveau à quel point le discours, tenu par Mme de Clèves, atteind le Duc. Nous pouvons voir dans cette ironie, d'une certaine façon, de la colère, du reproche et du desespoir. Pour finir, la Princesse de Clèves dit vouloir parler ouvertement à Mr de Nemours sans toute la retenue et toutes les delicatesses [ . ] d'une première conversation (l.27-28) et lui prit de ne pas l'interrompre. Nous voyons dans le préambule de cette dernière justification, toute la determination et la force de caractère de Mme de Clèves. [...]
[...] Ce fort emploi du conditionnel montre qu'il ne reste qu'une faible éventualité pour que ce qu'il envisageait dans un futur proche se réalise encore. Il nous montre ainsi son desespoir. Il finit par se faire une raison en disant que tous deux se sont fourvoyer. La princesse contre argumente. Elle rassure Mr de Nemours sur ses sentimnts (l.16) mais tente de faire appel à sa raison. Elle place les raison de (s)on devoir (l.16) comme le seul obstacle les séparant, et recent un certain effroi pour cette relation (l.18). [...]
[...] Madame, répliqua-t-il, que pouvez-vous craindre qui me flatte trop, après ce que vous venez de me dire ? - Je veux vous parler encore avec la même sincérité que j'ai déjà commencée, reprit-elle, et je vais passer par-dessus toute la retenue et toutes les délicatesses que je devrais avoir dans une première conversation, mais je vous conjure de m'écouter sans m'interrompre. "Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu'ils sont. [...]
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