La Boétie est né à Sarlat en 1530 et fait ses études au collège de Guyenne à Bordeaux. Il est nommé conseiller au parlement de Bordeaux en 1553 où il rencontrera Montaigne : c'est le début de leur amitié. C'est un partisan de l'autorité royale, c'est un conservateur : il dénonce ici non la royauté mais la tyrannie. Montaigne à la mort de La Boétie, renonce à publier Le Discours car les polémistes protestants l'utilisent comme pamphlet contre la monarchie sous un titre postum Contr'un.
[...] Conclusion : L'idée centrale du discours est que la tyrannie, c'est à dire la domination absolu d'un seul, est inexplicable à moins de supposer que le peuple consent volontairement à la servitude. On peut rapprocher le discours de la servitude volontaire au Prince de Machiavel : pour faire régner l'ordre, le prince doit employer la dureté et la ruse et c'est la naïveté du peuple qui va provoquer la réussite du prince. On peut cependant opposer ces deux textes dans leur soucis de légimité : ce soucis de légitimité est absent chez Machiavel, contrairement à La Boétie qui se fait le prôneur d'un idéal de tolérance. [...]
[...] La succession de questions oratoires sont en réalité des affirmations, elles incitent le peuple à se rendre à l'évidence : le tyran n'est qu'un homme. A travers, l'opposition entre il et vous La Boétie dénonce la complicité entre le peuple et le tyran. Le tyran serait vulnérable sans le peuple : comment oserait-il ? Il dénonce ainsi cette domestication du peuple par le biais de la métaphore de la bride du cheval (l.28). Le futur, à partir de la ligne 31, exprime une promesse de liberté : vous serez libre une invitation à l'issue. [...]
[...] La première phrase est une phrase exclamative qui dénonce la lacheté du peuple. L'exclamation donne un ton grave à la phrase. Il utilise une vocabulaire dépréciatif pour caractériser le peuple afin d'éveiller la colère : procédé de persuasion bien famille vie gradation ascendante qui marque la gravité, l'importance des dégâts de cette tyrannie qui cause la perte de bien, de la famille, de la vie. La Boétie utilise le champ lexical du pillage : piller dévaster dépouiller pour énoncer les dégâts de la tyrannie. [...]
[...] Discours de la servitude volontaire, La Boétie. Introduction : La Boétie est né à Sarlat en 1530 et fait ses études au collège de Guyenne à Bordeaux. Il est nommé conseiller au parlement de Bordeaux en 1553 où il rencontrera Montaigne : c'est le début de leur amitié. C'est un partisan de l'autorité royale, c'est un conservateur : il dénonce ici non la royauté mais la tyrannie. Montaigne à la mort de La Boétie, renonce à publier Le Discours car les polémistes protestants l'utilisent comme pamphlet contre la monarchie sous un titre postum Contr'un. [...]
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