Charles Baudelaire, poète controversé et violemment attaqué de son vivant, incarne à lui seul, par son oeuvre novatrice et provocante, la modernité poétique. Auteur torturé physiquement et moralement, il publie de son vivant une seule oeuvre, Les Fleurs du mal, en 1857. Il évoque dans ce recueil de plus de 120 poèmes son expérience de la dualité entre spleen et idéal, le spleen désignant une mélancolie, un mal de vivre qui assaille alors le poète. Baudelaire fut aussi critique d'art et a eu le souci de définir le beau. Dans Curiosités esthétiques, il le définit comme "bizarre", ce qui contraste avec l'image d'une statue hiératique qu'il en donne dans le poème La Beauté. Comment cette beauté, par l'idéalisation et la perfection formelle, correspond-elle à un idéal inaccessible ? (...)
[...] Il n'est cependant pas à mettre au même plan que les autres car, lui, perçoit la Beauté, seulement il ne réussit pas à la restituer, d'où ces efforts constants mais toujours vains. Conclusion Baudelaire donne la parole à la beauté et montre qu'elle est inaccessible pour le commun des mortels, et pour le poète même dont les attentes ne sont jamais comblées malgré sa fascination pour elle. Cette vision pessimiste selon laquelle le poète est incapable d'offrir et de retranscrire cette beauté aux hommes est propre à Baudelaire. En cherchant à atteindre une figure de l'idéal qu'est la Beauté, Baudelaire échoue ce qui le renvoie une fois de plus au spleen. [...]
[...] Immortelle - rêve de pierre statue ; amour éternel adjectif mis en valeur par l'enjambement. - Immortalité mise en valeur par le présent de vérité générale. - S'adresse aux hommes en pointant une caractéristique qui la différencie d'eux : ô mortels - Je hais le mouvement qui déplace les lignes : liée à l'immobilité. Inaccessible - Se compare au sphinx à une divinité liée au ciel je trône dans l'azur - Hautaine : aux plus fiers monuments adjectif mis en valeur par le superlatif ; grandes attitudes - trône la rend supérieure. [...]
[...] Auteur torturé physiquement et moralement, il publie de son vivant une seule œuvre, Les Fleurs du Mal, en 1857. Il évoque dans ce recueil de plus de 120 poèmes son expérience de la dualité entre spleen et idéal, le spleen désignant une mélancolie, un mal de vivre qui assaille alors le poète. Baudelaire fut aussi critique d'art et a eu le souci de définir le beau. Dans Curiosités esthétiques, il le définit comme bizarre ce qui contraste avec l'image d'une statue hiératique qu'il en donne dans le poème La Beauté Comment cette beauté, par l'idéalisation et la perfection formelle, correspond à un idéal inaccessible ? [...]
[...] Elle les renvoie à leur condition de mortels qui peut être source de spleen. Une relation conflictuelle Image de la blessure : meurtri associé à chacun et à tour à tour ce qui souligne le caractère successif et alterné des tentatives d'approche des hommes qui se sont heurtés à l'incompréhension et à l'indifférence. La Beauté inflige des blessures à qui s'en approche. Là où les hommes ont cherché réconfort, ils ont trouvé dureté pierre Une incompréhension Les hommes et la Beauté ne se comprennent pas sphinx incompris car cette dernière est inhumaine et insensible. [...]
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