Dans ce chapitre, fortement incitée à céder aux avances que lui fait Mgr de Saint-Pouange, afin de faire délivrer l'Ingénu, Mlle de Saint-Yves va demander l'avis d'un confesseur jésuite.
Utilisant les infortunes de la vertu de la jeune dame, Voltaire va alors se livrer à une attaque en règle contre les jésuites (...)
[...] La belle Saint-Yves, non moins effrayée des discours du jésuite que des 45 propositions du sous-ministre, s'en retourna éperdue chez son amie. Elle était tentée de se délivrer par la mort de l'horreur de laisser dans une captivité affreuse l'amant qu'elle adorait, et de la honte de le délivrer au prix de ce qu'elle avait de plus cher, et qui ne devait appartenir qu'à cet amant infortuné. Mondain : qui ne relève pas du religieux, profane - donc coupable. En effet : dans les faits, en réalité. [...]
[...] - Ah ! mon père, je n'ai entendu que trop bien ; je suis perdue, quoi que je fasse ; je n'ai que le choix du malheur et de la honte ; il faut que mon amant reste enseveli tout vivant, ou que je me rende indigne de vivre. Je ne puis le laisser périr, et je ne puis le sauver. Le père Tout-à-tous tâcha de la calmer par ces douces paroles : 20 Premièrement, ma fille, ne dites jamais ce mot, mon amant ; il a quelque chose de mondain qui pourrait offenser Dieu. [...]
[...] Au total, Mlle de Saint-Yves a le sentiment que tout est corrompu et qu'elle ne peut se fier à personne pour se faire aider : non moins effrayée des discours du jésuite que des propositions du sous-ministre (lignes 44- 45). II- Le discours du confesseur jésuite Il est marqué par le changement radical d'avis du locuteur lorsque lui est dénoncé Mgr de Saint-Pouange : Avant la dénonciation Il éprouve de l'empathie et de la compassion pour Mlle de Saint-Yves. Il témoigne son indignation : un abominable pécheur ! [...]
[...] Torturé, il sera exécuté et son corps brûlé. Dans ce chapitre, fortement incitée à céder aux avances que lui fait Mgr de Saint-Pouange, afin de faire délivrer l'Ingénu, Mlle de Saint-Yves va demander l'avis d'un confesseur jésuite. Utilisant les infortunes de la vertu de la jeune dame, Voltaire va alors se livrer à une attaque en règle contre les jésuites. Les infortunes de la vertu Par un mélange de pathétique et de tragique, Voltaire va souligner le dilemme de Mlle de Saint-Yves et témoigner son désespoir. [...]
[...] Pire, il fait preuve d'hypocrisie par une flatterie malséante (vous êtes sage puis vous serez utile à votre mari, ligne 40-41). III- Une satire religieuse Les dénonciations de Voltaire sont ici évidentes : - c'est d'abord l'Inquisition qui est visée avec l'évocation implicite de deux attitudes qui y étaient étroitement liées : .la délation, suggérée par l'incitation du confesseur Vous devriez bien me dire le nom de ce vilain homme (lignes qui poursuivra plus loin je le dénoncerai à Sa Révérence le père de La Chaise .les préjugés que son allusion suivante souligne : c'est à coup sûr quelque janséniste (ligne 7). [...]
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