Si une pièce de théâtre est composée pour être représentée, il faut cependant, surtout aujourd'hui, lors de son analyse tenir compte à la fois du lecteur et du spectateur. En effet, les informations dont chacun dispose ne sont pas les mêmes. Ainsi, le lecteur de L'Epreuve aura davantage besoin de se focaliser sur les répliques pour se représenter le cadre dans lequel l'histoire évolue tandis que le spectateur ne saurait que prêter attention aux décors du plateau (...)
[...] - Le rapport est quelque peu plus direct et pratique. Lisette est donnée comme jolie et une friponne Et si Lucidor et Angélique ne se sont pas déclarés, les deux domestiques, eux, semblent avoir été plus loin que leurs maîtres respectifs : je lui en ai conté tout autant de fois que je l'ai vue cela vous grave dans l'esprit d'une fille il y a de certaines tournures d'hommes qu'on n'oublie point - Ce couple finalement qui n'en est pas un d'ailleurs semble finalement être celui dont l'avenir pourrait être le plus assuré. [...]
[...] Assurément, elle assume pleinement son rôle et expose présente et le cadre et l'intrigue et les différents personnages qui vont donner corps à l'histoire. Toutefois, elle présente un autre intérêt certain. Les enjeux de la scène (N'apparaît qu'au brouillon) Ancrage dans la comédie (N'apparaît qu'au brouillon) - Ainsi, elle plonge le lecteur et le spectateur dans la joie et le rire. Dès les premières répliques, le ton est donné. - Le comique est omniprésent et se trouve dans toutes les composantes de la scène. Le personnage de Frontin, en effet, est particulièrement drôle. [...]
[...] - Le lecteur et le spectateur découvrent donc, dans la bouche des deux personnages masculins, l'existence de trois autres protagonistes féminins dont le rôle est marqué : une jeune fille qui est convoitée, la mère de celle-ci et une suivante présentée comme une friponne qui semble bien faire l'affaire de Frontin. L'intrigue (N'apparaît qu'au brouillon) - Cette scène d'exposition pose l'intrigue de façon très claire. Lucidor est on ne peut plus limpide : il veut savoir si c'est l'homme riche, ou seulement [lui] qu'on aime et il a l'intention d'éclaircir par l'épreuve cette interrogation. - Le titre de l'œuvre devient ainsi compréhensible pour le lecteur et le spectateur. Il s'agit donc de tester un amour, de sonder sa profondeur et de déterminer sa sincérité. - Lucidor semble être dans l'incertitude. [...]
[...] Ni le lecteur ni le spectateur n'oublient ce rapport. Lucidor tutoie son valet tu ne fais tu es t'es-tu te proposer tu te trompes etc.) tandis que ce dernier le vouvoie vous aimez je vous entends vous voulez et l'appelle Monsieur à deux reprises ici. Le langage rappelle les différences de fortune. - Les nombreux impératifs qui ponctuent la scène mettent en lumière ce point : Lucidor est celui qui commande, Frontin celui qui exécute : Ecoute-moi Parle tais-toi retire-toi reparais - Pourtant, force est de noter qu'on a une relation qui dépasse quelque peu le lien, le rapport habituel maître/valet En effet, Frontin hérite quelque peu du rôle de confident (cf les répliques de Lucidor sur ses relations avec Angélique) et il devient une aide non négligeable pour réaliser l'épreuve dont il est question. [...]
[...] Il n'y est ainsi fait aucune mention d'une localité, d'une région (Lucidor parle de ce pays-ci du village d'une dame du pays sans plus de précisions) ou de l'année durant laquelle la scène a lieu. L'important est donc ailleurs. De toute évidence, les indices portant sur le cadre servent avant tout à mettre l'accent sur la condition sociale du personnage masculin. Les personnages (N'apparaît qu'au brouillon) - Deux personnages font leur apparition dans cette première scène à savoir Lucidor et Frontin. Toutefois, si le lecteur connaît leurs noms respectifs, il n'en est pas de même pour le spectateur. En effet, ils ne sont jamais donnés dans ces premiers échanges. [...]
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