Ce poème revêt la forme d'un sonnet, classiquement composé de deux quatrains et deux tercets. Il la modifie néanmoins : si les thèmes abordés s'arrêtent à la rupture conventionnelle entre quatrains et tercets, les rimes des deux quatrains sont différentes, et leur disposition trahit une volonté du poète de se dégager des règles strictes du sonnet marotique (...)
[...] On retrouve ici le jeu sur la polysémie du mot temps évoqué dans le premier quatrain. Baudelaire y montrait déjà ses conséquences au vers fait un tel ravage. Il poursuit ici avec le résultat du vers 10, qui ne laisse après qu'un sol lavé comme une grève, c'est-à-dire il ne reste rien du tout. Cette métaphore filée du jardin et du temps météorologique est à mettre en rapport avec l'esprit du poète et le temps humain, celui qui passe . [...]
[...] La vie et l'inspiration sont ravagées par le temps. - premier tercet : Il suggère une hypothèse qui apparaît comme un élan d'espoir d'un renouveau qui s'apparente au printemps. - deuxième tercet : Il apporte un démenti catégorique : la présence destructrice du temps s'oppose à tout développement et à toute croissance nouvelle. Enfin nommé alors qu'il était omniprésent dans la métaphore des saisons, le temps est assimilé à un monstre vampirique. II- Le premier quatrain Il permet d'individualiser deux parties complémentaires, délimitées par la ponctuation : Vers 1-2 : évocation de la jeunesse du poète Baudelaire la présente comme une alternance d'ombres et de lumières : ténébreux (vers ça et là et brillants, vers2. [...]
[...] En effet, il considère la nature comme laide, par définition et la beauté comme artificielle. La première des six sections, intitulée Spleen et idéal, est de loin la plus fournie, ne comptant pas moins de quatre-vingt-cinq poèmes. Elle constitue une forme d'exposition : c'est le constat du monde réel tel que le perçoit le poète. Les textes, de manière interne ou dans les rapports instaurés avec les poèmes voisins, reflètent la dualité posée dans le titre. Publié en 1857, L'Ennemi est le dixième poème de cette première section, un des plus connu. [...]
[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, L'Ennemi. ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès en août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Le poème L'Ennemi souligne ce double danger, humain et poétique. La structure du poème Ce poème revêt la forme d'un sonnet, classiquement composé de deux quatrains et deux tercets. Il la modifie néanmoins : si les thèmes abordés s'arrêtent à la rupture conventionnelle entre quatrains et tercets, les rimes des deux quatrains sont différentes, et leur disposition trahit une volonté du poète de se dégager des règles strictes du sonnet marotique. Révélateur du spleen baudelairien qui étreint le poète, ce poème est construit comme une métaphore filée : - premier quatrain : Il se compose de deux parties complémentaires (vers 1-2 et délimitées par la ponctuation : la jeunesse est comparée à un été, bouleversé par les vicissitudes du temps et est suivie d'un bilan décourageant. [...]
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