Ce poème est extrait également de la première partie des fleurs du mal : Spleen et idéal. Il s'agit d'un sonnet aux rimes croisées. Pour Baudelaire, il existe tout un ensemble de contraintes matérielles qui génèrent le spleen :
- le jugement des autres,
- la médiocrité,
- l'incompréhension,
- le manque d'argent,
- la fuite du temps.
(...) Ces deux premiers vers apparaissent comme une sorte de constat, de bilan, présenté sous une forme restrictive "ne fut qu' " (V1), une vision négative. Sa jeunesse est traduite à travers l'antithèse, entre "ténébreux orage" (V1) et "brillants soleils" (V2) : cette jeunesse est appréhendée comme une période déséquilibré, instable et contrastée. La présence du soleil, donc de l'aspect positif, est présenté comme un bonheur éphémère : "traversé" (V2), "ça et là" (V2) : sa jeunesse est donc présentée négativement : puisqu'elle est présentée comme une période bouleversante avec seulement des passages fugitifs du bonheur.
Dans les deux vers suivants, le bilan négatif est encore amplifié. L'utilisation du passé composé "ont fait" (V3) marque un aspect inachevé : une action passée mais dont les conséquences sont encore visible. Les "ravages" (V3) causés dans sa jeunesse sont toujours présents et sont irrémédiables au moment où l'auteur écrit. De plus, dans ces deux vers, la métaphore filée se développe encore, puisque le tableau qu'il fait de ce jardin constitue un tableau moral et intellectuel du poète (...)
[...] L'ennemi Les fleurs du mal Baudelaire Ce poème est extrait également de la première partie des fleurs du mal : Spleen et idéal. Il s ‘agit d'un sonnet aux rimes croisées. Pour Baudelaire, il existe tout un ensemble de contraintes matérielles qui génèrent le spleen : - le jugement des autres, - la médiocrité, - l'incompréhension, - le manque d'argent, - la fuite du temps. C'est le temps qui est ici défini d'Ennemi : il entraîne la mort, mais son action qu'il déplore le plus souvent est la déchéance et donc son incapacité d'écriture et de création qu'il entraîne : le temps appauvrit ses capacités créatrices. [...]
[...] Troisième strophe : 9 Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ? Le tercet présente un rythme ample : - il n' y a pas de pause, - ce n'est qu'une phrase interrogative, Ce rythme marque une sorte d'envolée dans le rythme, un élan d'espoir qui est exprimé à travers l'hypothèse et le souhait : Et qui sait (V9). Le cycle des saisons est perpétué : il s'agit ici du printemps qui symbolise le renouveau et la renaissance de la nature. [...]
[...] Pour rassembler à neuf les terres inondées Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Ce deuxième quatrain s'ouvre sur une formule qui traduit un nouveau bilan, et donc une nouvelle étape chronologique, le terme voilà que nous le marque bien. On trouve des références à l'automne, on en déduit donc que la première strophe était une configuration de l'été. Ici, la saison est citée explicitement, ce qui fait déduire à posteriori celle de la première strophe. Cette formule d'entrée : l'automne des idées est une métaphore qui reprend directement l'idée de l'image de la progression parallèle du temps et des saisons, et de l'esprit du poète. [...]
[...] Dans les deux vers suivants, le bilan négatif est encore amplifié. L'utilisation du passé composé ont fait marque un aspect inachevé : une action passée mais dont les conséquences sont encore visible. Les ravages causés dans sa jeunesse sont toujours présents et sont irrémédiables au moment où l'auteur écrit. De plus, dans ces deux vers, la métaphore filée se développe encore, puisque le tableau qu fait de ce jardin constitue un tableau moral et intellectuel du poète : - mon jardin = son esprit - les fruits vermeils» = ses belles créations puisque le mot vermeils a une connotation positive. [...]
[...] Cet espoir exprimé est nié de manière brutale et irrévocable dans le deuxième tercet. Quatrième strophe : 12 - Ô douleur ! ô douleur ! Le temps mange la vie, Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie ! Dés le premier vers, il y a une rupture de rythme par une double invocation Ô douleur ! ô douleur (V12). L'alexandrin est irrégulier, son schémas : 3 hémistiche 3 hémistiche - 6. [...]
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