Presque tout dans L'Avare est excès. Le lecteur rit peu car il est difficile de découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre : pour rire franchement, il faut devenir spectateur.
Le metteur en scène peut jouer sur les décors : on imagine facilement la maison d'Harpagon meublée de meubles branlants et vermoulus. Pour les costumes, Molière donne des indications précises : Harpagon est vêtu de façon ridicule et anachronique (...)
[...] Le comique dans L'Avare de Molière Presque tout dans l'Avare est excès. Le lecteur rit peu car il est difficile de découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre : pour rire franchement, il faut devenir spectateur. Le comique immédiat : décors et acteurs : Le metteur en scène peut jouer sur les décors : on imagine facilement la maison d'Harpagon meublée de meubles branlants et vermoulus. Pour les costumes, Molière donne des indications précises : Harpagon est vêtu de façon ridicule et anachronique. [...]
[...] Les marionnettes et les gestes : Dans la pièce, le mime tient une grande place dans l'effet comique (coups de bâton III,1 ; III,2 chutes grotesques (La Merluche bouscule Harpagon qui tombe lamentablement (III, Harpagon se prend le bras croyant tenir le voleur 7). Les marionnettes et les mots : Harpagon a des tics dans son langage : il répète inlassablement les mêmes injures pendard coquin sans dot Harpagon nous fait rire quand il réagit à chaque fois qu'il entend les mots voler avarice avaricieux il sursaute. Au contraire quand Harpagon entend des compliments, il frétille de plaisir. [...]
[...] Harpagon prend un air gai / Frosine demande de l'argent. Harpagon prend un air triste / Frosine recule et le complimente 5). Harpagon et Cléante se réconcilient avec beaucoup de courbettes. Les renversements comiques : Harpagon est en colère, il chasse tout le monde et en particulier La Flèche 3). Il lui ordonne de sortir puis il se contredit et le rappelle Attends Après le vol de la cassette, Harpagon mène une enquête : il fait subir un interrogatoire à Maître Jacques puis les rôles s'inversent (d'accusé, le cuisinier devient enquêteur et Harpagon répond naïvement à ses questions les quiproquos : l'Avare, trompé par Maître Jacques, reproche à Valère son crime : pour Harpagon, c'est le vol de la cassette ; pour le jeune homme, son amour pour Elise. [...]
[...] Un comique plus fin : Molière, dans cette pièce s'amuse à parodier les romans précieux de son époque dans lesquels abondent enlèvements, fugues, déguisements Le Grand Cyrus de Mlle de Scudéry, L'Astrée de H. d'Urfé). Le dénouement de la pièce est joyeux. Quelques procédés comiques : L'accumulation : la liste des mets, la description détaillée des hardes, la manie de toujours compter, donnent lieu à des séries d'accumulation qui déclenchent le rire. De même, il y a accumulation de reproches faits par Maître Jacques à Harpagon (III, 1). ballets et symétries : Les personnages dansent en solo ou en pas de deux, au rythme de répliques symétriques. [...]
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