Le mythe d'Orphée, premier poète, associe dès sa naissance la poésie et le lyrisme : tout comme cet amant éploré qui charmait dieux et animaux grâce à son chant, la vision traditionnelle de la poésie semble rimer avec expression des sentiments. En effet, plusieurs auteurs ont utilisé leurs poèmes pour se représenter et mettre en scène leur souffrance en tant que poète. Baudelaire dans son poème tiré de Les Fleurs du Mal choisit de représenter, à travers l'allégorie de l'albatros, l'aspect marginal du poète. Comment Baudelaire grâce à un poème fondé sur le symbole de l'albatros propose-t-il une réflexion sur la place du poète dans la société ? (...)
[...] A l'inadaptation Le poème insiste sur l'inadaptation de l'Albatros : au sol : dramatisation avec locution adverbiale à peine qui montre le brusque renversement de situation, mais aussi avec une amplification de sa déchéance (adverbe piteusement ou infinitif trainer ainsi que la comparaison des ailes à des avirons évoquent une déshumanisation, une transformation de cet oiseau en un vulgaire objet. Le jeu des antithèses est très construit car il fonctionne en deux éléments le Ciel et la Terre ( représentée par les planches synecdoque qui désigne le pont du bateau), mais aussi entre un avant lui naguère si beau volait et un après : qu'il est comique et laid l'infirme et les mots et la structure des vers du poème : tout ce qui faisait la grâce, la supériorité de l'oiseau trouve son contraire ces rois de l'azur/ maladroits et honteux ; ce voyageur ailé/comme il est gauche et veule : antithèse entre les deux hémistiches. [...]
[...] B Deux univers en conflit Le poème souligne également la cruauté des hommes envers cet animal : le complément circonstanciel de but pour s'amuser montre que les hommes cherchent juste un moyen de s'amuser or, les verbes évoquant la chasse prennent puis déposé mais aussi montrant que l'oiseau n'est qu'un objet entre leurs mains : jeux cruels rapporté par le narrateur du poème aux vers 11 et 12 : parallélisme de construction L'un L4autre soulignent que tous s'associent pour maltraiter l'albatros, tant physiquement ( v.11 : lui agace son bec avec un brûle-gueule ) que moralement (v.12 : L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! [...]
[...] [Problématique à annoncer pour l'ORAL et non pour l'écrit]. Il est intéressant d'analyser premièrement un récit symbolique présentant deux mondes en conflits, et deuxièmement l'Albatros ou le paradoxe du poète. Plan : I Un récit symbolique présentant deux mondes en conflit A. Un récit maritime B. [...]
[...] Le présent de narration prennent suivent conte une histoire mais aussi a une notion de répétition avec l'adverbe souvent de quelque chose d'immuable, à mettre en relation avec le rythme des vers de la strophe comme un va et vient, un balancement grâce à la construction des vers. L'albatros semble se détacher de ce tableau maritime : il en est le sujet principal puisque la plupart des pronoms, adjectifs qualificatifs vastes indolents etc. et plus généralement des vers lui sont consacrés ; de plus, la composition du texte nous fait passer des hommes d'équipage dans la strophe 1 à ces rois de l'azur pour les trois autres strophes. L'albatros semble être le héros du texte. [...]
[...] Deux univers en conflit II L'albatros ou le paradoxe du poète A. De la grandeur B. L'inadaptation. Commentaire : I Un récit symbolique présentant deux mondes en conflit Un récit maritime Le poète semble proposer à son lecteur un récit en posant le cadre avec un champ lexical maritime : le cadre semble à la fois calme, avec le participe présent : glissant infini avec l'adjectif vaste qui pourrait s'appliquer davantage à la mer (hypallage) mais aussi inquiétant par la périphrase gouffres amers qui désigne la mer et ses possibles dangers. [...]
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