Fiche de lecture de l'ouvrage Kant et le kantisme de Jean Lacroix
Kantisme: distinction des noumènes et des phénomènes, de la liberté et de la nature, de la pensée et de la connaissance; de plus, trois sortes de médiations, qui correspondent à l'esthétique, à la morale et à la philosophie de l'histoire.
Chapitre premier: l'intention métaphysique.
Chapitre II : la connaissance et la pensée.
Chapitre III : nature et liberté.
[...] Ainsi l'éthique introduit-elle une limite irréductible à la science. Limiter le savoir au monde des phénomènes, montrer que la pensée déborde infiniment la connaissance et qu'elle règle au moins ce qu'elle ne saurait constituer, établir enfin que l'Idée régulatrice qui empêche la science de jamais se clore sur elle-même est aussi le guide de l'homme qui réalise de l'intelligible dans sa vie pratique, telle est donc, dans sa diversité même, l'unité de l'Intention kantienne. Et cette Intention est proprement métaphysique. Chapitre II : la connaissance et la pensée. [...]
[...] Le sensible est intellectualisé et l'intelligible sensibilisé. L'éthique: Kant veut fonder la métaphysique grâce à la morale. L'éthique est intéressée: intérêt de la raison théorique est la connaissance, celui de la raison pratique est d'ordre suprasensible: il porte sur les êtres raisonnables comme choses en soi. Kant veut fonder une "métaphysique des moeurs", rendue possible par la Critique de la raison pratique. La tâche d'une métaphysique des moeurs est de fonder la loi morale universelle indépendamment des propriétés spéciales de la nature humaine, en pure raison. [...]
[...] Chapitre III : nature et liberté. Kant n'a jamais opposé nature et liberté que pour pouvoir les rapprocher ensuite. Le Dieu kantien est l'auteur à la fois de la nature et de la liberté, législateur de l'une et de l'autre. La morale c'est l'insertion de l'intelligible dans le sensible. L'esthétique: L'idée de totalité est essentielle au kantisme; la raison est toujours ce qui unifie, ce qui tend vers une totalité. Dans la connaissance l'imagination travaille au profit de l'entendement tandis que dans l'art l'entendement travaille en quelque sorte au profit de l'imagination. [...]
[...] C'est en affirmant Dieu, la liberté et l'immortalité que la raison s'affirme et explicite pour elle- même la plénitude de son sens. Ce que l'on peut espérer c'est la réconciliation de la sensibilité, de la raison, de la nature et de la liberté. Philosophie de l'histoire: Trois sens au mot nature: la nature en dehors de nous et en nous comme un ensemble de phénomènes régis par des lois; la nature intelligible, produite par l'action morale; et la nature, intermédiaire, issue des inclinations sensibles de l'homme et qui peut et doit se soumettre toujours davantage à la raison et qui est proprement, comme l'avait bien vu Rousseau, la société. [...]
[...] La loi morale n'est pas à créer, elle existe. La seule chose bonne par elle-même c'est la bonne volonté, c'est-à- dire non pas la simple intention au sens de velléité mais la volonté bienfaisante. Si la fin de l'homme est transcendante, la conscience, non l'instinct, doit être juge de notre conduite. Kant fait éclater cette notion de sagesse en dissociant moralité et sagesse, d'où cette admirable conception du mal radical, dont la raison n'est pas dans les choses, mais dans une attitude du vouloir. [...]
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