Commentaire composé complet et détaillé sur le thème de la Métamorphose dans l'oeuvre de Kafka : "La Métamorphose". Idéal pour une révision rapide dans l'optique du Baccalauréat de Français, ou tout simplement pour un devoir.
[...] En effet, la structure de l'œuvre est clairement définie par une dynamique constante de l'exclusion, à la fois physique et sociale mais aussi économique. Tout ceci, nous pousse à nous interroger sur le poids de l'exclusion dans son oeuvre. Le poète latin Ovide (43 av J.-C.-17 ou 18 ap.-C.) est l'auteur d'une œuvre monumentale en quinze livres (les Métamorphoses) consacré aux transformations de héros mythologiques en plantes, animaux ou minéraux. L'Âne d'or est un roman de l'Antiquité dans lequel le personnage principal, Lucius, se voit transformé en âne après s'être enduit le corps d'une pommade magique. [...]
[...] Dans la mythologie, les dieux revêtent souvent des formes différentes pour abuser les humains. Afin de séduire de jeunes mortelles, Jupiter peut être à son gré homme, taureau, cygne ou pluie d'or. Au même titre que la mythologie, le conte, traditionnellement friand d'histoires de magie et de sorcellerie, met en scène toutes sortes de transformations. Dans Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre de Charles Perrault, l'héroïne va au bal organisé par le roi grâce à l'ingéniosité de sa marraine la Fée, qui transforme une citrouille en carrosse, un gros rat en cocher, six souris en chevaux et six lézards en autant de laquais. [...]
[...] Métamorphosé malgré lui en cancrelat, Gregor Samsa voit le comportement de ses proches se transformer à son égard. Présenté au début de la nouvelle comme un fils modèle, il est en effet considéré progressivement par sa propre famille comme un intrus, un étranger, un parasite. Dès sa première apparition sous sa nouvelle forme les réactions de son entourage sont particulièrement vives : sa mère pousse les hauts cris ; son père émet des sifflements de sauvage et lui administre par-derrière un violent coup de pied ; quant au fondé de pouvoir, venu demander à Gregor la raison de son retard au travail, il quitte précipitamment l'appartement familial des Samsa sans demander son reste. [...]
[...] Comme l'indique son tire, de La Métamorphose est l'histoire d'une étonnante transformation. Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin, au sortir de rêves agités, il se trouva métamorphosé en un monstrueux insecte. Le début du récit, en faisant pénétrer le lecteur in medias res (au cœur des choses), place ce dernier devant une situation typiquement kafkaïenne comprenons par là absurde, incongrue, illogique. Le sentiment d'hésitation, caractéristique essentielle du récit fantastique, n'est pas ici de mise. Tout comme Gregor Samsa, qui découvre que sa mutation n' [est] pas un rêve le lecteur ne peut douter de la réalité de la métamorphose, le récit objectif du narrateur présentant la transformation du héros comme un phénomène aussi indubitable qu'irréversible. [...]
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