Fiche de lecture sur le livre de Paul Ricoeur Le Juste I, 1995.
[...] Le concept de responsabilité C'est un concept flou aux yeux de Ricœur pour qui on est aujourd'hui responsable de tout et de tous Donc il se livre à une recherche sémantique. Etre responsable, c'est d'abord répondre de ses actes, c'est-à-dire admettre qu'ils sont portés à notre compte. Le vocabulaire de la responsabilité est donc placé dans le prolongement de celui de la capacité. Ensuite, Ricœur tente d'expliquer le redéploiement anarchique de la notion de responsabilité notamment en se rapprochant des concepts de responsabilité juridique et de responsabilité morale. On voit même apparaître une responsabilité sans faute. [...]
[...] Une théorie purement procédurale de la justice est-elle possible ? Rappel sommaire de la thèse rawlsienne par Ricœur Rawls s'émancipe des utilitariste en raison du principe sacrificiel qui, étendu à la société sacrifie non pas un individu mais des couches sociales entières : cette oppposition est nommée le principe du maximin. Rawls cherche une procédure équitable en vue d'un arrangement juste des institutions. Il part du principe originel de l'équité, puis crée le voile d'ignorance Ricœur qualifie les deux principes de la thèse de Rawls comme deux rudiments de l'ordre sériel car nulle perte de liberté ne peut être compensée par un accroissement d'efficacité économique. [...]
[...] Le jugement vient donc au point d'intersection entre interprétation des faits et de la norme. Peut-on pour autant parler d'arbitraire de la conscience face à la norme ? En raison de la multiplicité des acteurs lors de la procédure, non. Critique de l'oeuvre C'est un approfondissement de différentes thèses, imprégné d'idéologie religieuse et bien pensante. Il ne définit pas le juste, il invite à la réflexion sur le sujet. Au niveau des droits de l'homme, comme Kant, il conduit à traiter l'humanité comme une fin en soi et non comme un moyen. [...]
[...] Paul Ricœur, Le Juste I 1995. Biographie Paul Ricœur (1913-2005) est d'abord phénoménologue. Depuis le début des années 90 grâce au regain de la philosophie du Droit, il est remis au cœur des débats. Nommé doyen à Nanterre en 1969, il voit bien que le problème central de la politique c'est la liberté. Il retient d'Hannah Arendt l'idée d'un vouloir-vivre ensemble seul capable d'arrêter le totalitarisme. Au contraire des pensées du soupçon, il ouvre la possibilité de réfléchir et d'agir par soi-même et de penser soi-même comme un autre Présentation du livre I . [...]
[...] La conscience et la loi : Ricœur cherche à réconcilier les deux termes Discrimination manichéenne de la Loi et naissance d'une identité personnelle : La vie n'est pas moralement neutre. Ricœur emprunte à Taylor la phrase : En tant qu'être moral, je suis celui qui s'oriente, se tient et se maintient dans l'espace moral ; et la conscience, à ce premier niveau du moins, n'est autre chose que cette orientation, cette tenue, ce maintien Disgression Légalité-Moralité-Conscience : L'interdiction a une fonction structurante, comme la moralité. De plus, elles ont toute deux une fonction universelle. La pluralité des sujets moraux doit être assurée par la norme. [...]
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