La Femme de trente ans est un roman français d'Honoré de Balzac en six parties, écrites entre 1829 et 1842. L'ouvrage est classé dans les Scènes de la vie privée de La Comédie humaine. Il raconte la vie de Julie d'Aiglemont, depuis 1813 jusqu'à sa "vieillesse de mère coupable" (...)
[...] Selon Mireille Loup dans Une femme de trente ans, Trézélan, Filigranes Éditions Tandis que Julie, l'héroïne de Balzac, se voit enfermée à vie par un mariage déçu, la femme de trente ans actuelle est libre de partir sans culpabilité à la recherche d'un amour qu'elle ne rencontrera sans doute qu'une seule fois, ou peut-être jamais ( . Mais elle sera seule responsable, seule détentrice de son libre arbitre, face à un appel affectif qui parlerait d'inconfort moral, enivrant, épuisant. La femme d'aujourd'hui, selon elle, n'aura pas le poids de la culpabilité à supporter. Malgré ce qu'affirme Mireille Loup a-t-elle vraiment évolué ? [...]
[...] D'ailleurs le terme amant est présent avant le baiser. En plus de cette entente de l'âme, le narrateur parle de lien dans la phrase cette pudeur mutuelle fut encore un lien Tous les deux, sont coupables du baiser et ont la même pensée, le même remords Ils apparaissent que le couple idéal, chacun étant l'alter ego de l'autre. Une osmose corporelle s'est installée comme le montre la phrase la main de la marquise était celle de Vandenesse Il s'agit d'un amour vrai, de deux belles âmes sans semblants, ni fausseté En outre, l'échange entre les protagonistes évolue de façon si je puis dire naturelle Il évolue graduellement dans une harmonie parfaite. [...]
[...] De ce fait, le premier contact physique s'établit par la main. Julie la lui abandonnait sans croire que ce fût une faveur Puis Les cheveux de Juliette effleurèrent les joues de Vandenesse Graduellement le rapprochement se fait de plus en plus consciemment. Dans la phrase Juliette pressa presque involontairement la main de son ami. Cette pression persuasive donna du courage à la timidité de l'amant on remarque un euphémisme. La pression de la main de Julie n'a rien d'involontaire puisqu'elle est persuasive. [...]
[...] La phrase : donc tous deux parlaient ; mais le sujet primitif de leur conversation était bien loin d'eux ; et, s'ils ne savaient plus le sens de leurs paroles, ils écoutaient avec délices les pensées secrètes qu'elles couvraient Cette idée de sous-entendus était déjà présente lors de la scène de la rencontre au bal. Les répliques galantes amenées par les codes sociaux n'avaient déjà de sincères que les mots qu'elles sous-entendent. Ainsi selon Balzac Le silence devient plus dangereux que la parole, en communiquant aux yeux toute la puissance de l'infini des cieux qu'ils reflètent De cette façon, en apparence la scène est calme. Il n'y a pas de dialogue. Mais en réalité la tempête est intérieure. [...]
[...] Il s'agit de la scène du premier baiser. Ils sont présentés comme deux êtres en osmose l'un avec l'autre, unis par le même lien : le remords. Nous nous demanderons donc dans quelle mesure cette entente de deux belles âmes à l'unisson de la nature est en butte à la morale sociale. Tout d'abord nous verrons que Julie et Charles représentent l'entente de deux belles âmes Puis nous analyserons le topos romantique omniprésent. Pour finir, nous verrons qu'il s'agit d'un amour dangereux car contraire à la morale sociale. [...]
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