Toute l'œuvre de Jules Romains est imprégnée par l'idée de paix. Très traumatisé et déçu par la Première puis par la Seconde Guerre mondiale, Jules Romains milite en faveur d'une fédération européenne, clef de voûte d'une paix durable entre les nations européennes.
Selon lui, l'intellectuel est investi d'une mission : « la dimension politique de la vie en société importe à l'écrivain et lui commande de s'engager. » Ainsi, Jules Romains s'engage t-il fermement en faveur d'une « union européenne » et militera toute sa vie pour le rapprochement franco-allemand qui, selon lui, est « la pierre angulaire de la paix européenne ou l'axe des futurs Etats-Unis d'Europe »...
[...] Pourtant, en 1948, Jules Romains ose croire à la résurrection de l'idéal européen : c'est un fait qui l'accompagnera toute sa vie et qui survivra à deux tragédies et, à l'orée des années 1950, il prétend ne pas avoir perdu la foi en l'un de ses plus beaux rêves de jeunesse. Dès 1948, il salue les initiatives prises par les conférences de Bruxelles et de Londres qui aboutissent à la création d'un Conseil de l'Europe et plus tard, en 1957, la signature du Traité de Rome qui paraît être la réalisation, au moins partielle, de son rêve de jeunesse. [...]
[...] Et lorsque l'on observe les problèmes rencontrés par l'Union Européenne, ne devrions pas nous dire, à l'instar de Jules Romains : Nous autres, nous préférerions une Europe qui naîtrait au besoin d'une façon un peu irrégulière et empirique, par utilisation réaliste des hasards, des moindres résistances, à une Europe suivant les règles, qui ne sortirait pas des cartons et des discours. ? [...]
[...] Jules Romains est un digne représentant de cet esprit genevois. Dès 1922, son adhésion à la section française des PEN (poets, essayists, novelists) Clubs (alors présidée par Anatole France) lui donne l'occasion de participer à de grands congrès internationaux, celui de Londres en 1923, celui de New York en 1924. Cette association d'écrivains, fondée par la romancière britannique, Catherine Anny Dawson Scott, qui se propose de regrouper les intellectuels dans une vaste République des lettres, décidée à servir la paix et l'union entre les peuples, devient rapidement un des espoirs de Jules Romains : il a trop bien compris, entre 1914 et 1918, comment s'était répandue la haine entre les nations et bien des intellectuels avaient eu leur part de responsabilités pour ne pas saluer dans cette initiative une des lueurs d'espoir, en ces années de paix bien fragile. [...]
[...] Des rêves européistes aux déceptions : L'Europe serait-elle un songe ? Il commence très tôt à voyager en Europe : c'est au cours de ces voyages qu'il connaît l'une de ses premières émotions européennes : il éprouve physiquement l'entrelacement immatériel des réalités européennes : villes d' : villes d'Europe, que le souvenir commence à relier entre elles d'un réseau d'images bienveillantes et pacifiques. Le poème Europe, écrit en 1916, est un hymne à l'entité, qui, selon lui, sauvera la paix dans ce continent entier, dont une maladie a comme aspiré les forces vitales. [...]
[...] Toute l'œuvre de Jules Romains est imprégnée par l'idée de paix. Très traumatisé et déçu par la Première puis par la Seconde Guerre mondiale, Jules Romains milite en faveur d'une fédération européenne, clef de voûte d'une paix durable entre les nations européennes. Selon lui, l'intellectuel est investi d'une mission : la dimension politique de la vie en société importe à l'écrivain et lui commande de s'engager. Ainsi, Jules Romains s'engage t-il fermement en faveur d'une union européenne et militera toute sa vie pour le rapprochement franco- allemand qui, selon lui, est la pierre angulaire de la paix européenne ou l'axe des futurs Etats-Unis d'Europe I. [...]
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