L'Orient au 19ème siècle est souvent un Orient mythique. Cependant, Jules Laforgue possède sa propre vision de l'Orient. Le titre aborde d'entrée de jeu un thème romantique. Le soleil couchant, thème sérieux de la douleur, du spleen et de la mélancolie, est ici traité de façon très ironique (...)
[...] Le soleil couchant, thème sérieux de la douleur, du spleen et de la mélancolie, est ici traité de façon très ironique. Premier quatrain Dans ce quatrain, le thème de l'Orient est présent de part l'intermédiaire des termes fellah (paysan arabe) et fellahine qui donnent une couleur locale. Elle est d'ailleurs renforcée par le terme natte Mais les éléments sont gommés puisque l'image de la cocarde détruit un Orient mythique. En effet, la cocarde est souvent bleue, blanche et rouge ! [...]
[...] On se demande ce qu'il vient faire au milieu des flamants : la situation est très cocasse, elle souligne le ridicule du personnage. De même, flamants rime avec Renan : l'écrivain est également un flamant. Ce philosophe est donc assimilé à deux oiseaux. Quatrième quatrain Il s'agit ici d'une description. Laforgue insiste sur les couleurs, les senteurs et la chaleur du soir. Il reprend toutes les descriptions, très classiques, de l'Orient. Il effectue un véritable travail sur les sensations : tactiles, olfactives. [...]
[...] Conclusion Ce texte est en complète contradiction avec les autres nombreux textes du 19ème siècle qui abordent le thème de l'Orient, très à la mode à l'époque. Ici, ce thème est au contraire parodié. Cette parodie de l'Orient est également une critique avec une touche d'ironie à l'égard des autres écoles romantiques et parnassiennes, puisque c'est un pastiche de leurs propres tableaux. C'est un véritable retour de l'écriture caractéristique de Laforgue qui cultive les effets de surprises, la provocation et la dérision. Le tout est accompagné d'une tonalité toute comique. [...]
[...] Il y a un vrai contraste entre ce petit pou et ce vieux pèlerin crasseux. Le pou est chez lui dans la crasse et ravi d'avoir un hôte puisqu'il est même plus heureux que le roi de toutes les Castilles Bien sûr, pour l'étude de ce quatrain, il est a noter que l'Espagne, à cette époque, c'est déjà l'Orient. Troisième quatrain Ce troisième quatrain se passe en Egypte puisqu'il y est mentionné son fleuve mère le Nil Le pélican est laid : il est goitreux un terme fort péjoratif. [...]
[...] C'est la critique de la poésie parnassienne à travers une parodie. Il reprend l'écriture parnassienne à travers les termes vaseuses et étincelants miroirs à travers des clichés (métaphores usées). L'intention parodique est renforcée avec l'inversion du sujet qui donne un effet plus soutenu. Il se moque du travail sur la forme des Parnassiens. Le terme aspirer pour un crocodile est quant à lui assez étonnant. Cinquième quatrain Changement de lieu, nous nous retrouvons à Paris. Changement de paysage, nous sommes sur le pas de la porte d'une maison. [...]
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