Fiche de lecture de l'ouvrage Du journalisme en Démocratie par Géraldine Muhlmann.
Dans le présent ouvrage l'auteur s'intéresse à la relation entre le journalisme et la démocratie, relation soumise à un questionnement philosophique. La philosophie permettant, selon l'auteur, de prendre le recul nécessaire alors que la sociologie demeure la science de la quotidienneté. Le journalisme ressemblerait ainsi à la sociologie.
Chapitre I La confusion des critiques actuelles du journalisme
Chapitre II Comment critiquer le journalisme en restant fidèle à la démocratie
Chapitre III Le journaliste-flâneur
Chapitre IV Le journaliste-en-lutte
Chapitre V Le journalisme comme « rassemblement conflictuel » de la communauté démocratique
Chapitre VI Sous la question du journalisme, celle de la démocratie.
[...] Kraus pense que le combat pour sauver le journalisme authentique est perdu. Néanmoins il place sa critique à l'intérieur de la sphère du métier. Il utilise les moyens et les armes des journalistes. Il ne quitte pas le terrain. La critique de Bourdieu est elle radicale et extérieure au champs journalistique. Selon lui toute critique de l'intérieur est inutile et vouée à l'échec cat limitée par les structures du champ journalistique. La naïveté du journaliste-flâneur peut laisser place ou introduire une dimension de lutte. [...]
[...] La presse serait ainsi emplie de mythes. Ces mythes empêchent le rapport au politique. Ces mythes sont le pendant de l'idéologie chez Marx. Barthes est sceptique quant à la sortie du mythe et préconise de faire la critique du mythe par un autre mythe (mythe artificiel). Ce mythe artificiel est celui qui garde le plus de lien avec la réalité. Pour un rassemblement conflictuel Il s'agit de fonder un Nous (rassemblement) autour d'un centre démocratique où se vivent les conflits. [...]
[...] Le premier chapitre du Du journalisme en démocratie suscitera beaucoup de commentaires parce qu'il fait une critique du discours bourdieusien sur le journalisme et les médias de manière plus globale. Dans le présent ouvrage l'auteur s'intéresse à la relation entre le journalisme et la démocratie, relation soumise à un questionnement philosophique. La philosophie permettant, selon l'auteur, de prendre le recul nécessaire alors que la sociologie demeure la science de la quotidienneté. Le journalisme ressemblerait ainsi à la sociologie. G. Muhlmann se penche sur la question du journalisme dans sa dimension politique, le lien existant entre journalisme et démocratie. A quoi sert le journaliste dans une démocratie ? [...]
[...] Park souhaite un journalisme intégrateur dans une urbanisation de masse désintégratrice. Le journalisme doit instituer un vrai public ; déclinaisons de valeurs homogènes afin de souder une communauté tout en autorisant une diversité des lectures. C'est ce qui va l'amener à distinguer journalisme et «human interest stories, ces derniers étant assimilés à des faits divers». Ces faits divers sont assimilés à du spectacle sans contenu informationnelle. La véritable information, news doit être soumise à la curiosité (human interest) du public qui permet une forme d'authentification. [...]
[...] Bourdieu serait-il antidémocratique (remarque de l'auteur) ? Bourdieu distingue le public de l'audimat qui est une construction des médias .C'est le fruit du fonctionnement de l'espace public, public compris. Pour Géraldine Muhlman l'approche Bourdieusienne se distingue de celle de Kant et de Habermas où le public et la publicité contribuent à une meilleure rationalité (vision optimiste de la publicité du fait de la transparence autorisant la critique). Ces critiques, selon l'auteur, posent un certain nombre de problèmes : Utilisation gadget du concept d'idéologie Volte-face pour ne pas accuser le public et donc la démocratie Refus d'accepter que les médias sont une construction bilatérale où professionnels et spectateurs sont des acteurs. [...]
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