Biographie de Jean Racine d'une page
Né dans une famille de la moyenne bourgeoisie et orphelin dès son plus jeune âge, Jean Racine est recueilli par ses grands-parents puis par sa tante, religieuse à Port-Royal. Il fait ses études aux Petites Écoles, les poursuit au Collège de Beauvais à Paris et les termine aux Granges à Port-Royal-des-Champs.
[...] La gloire littéraire le sollicite, il écrit une ode : la Nymphe de la Seine en 1660, ainsi que deux pièces, une tragédie : Amasie, aujourd'hui perdue, et Les Amours d'Ovide, toutes deux refusées par les comédiens du Marais. Envoyé par sa famille chez son oncle chanoine à Uzès, il ne tarde pas à abandonner la théologie pour revenir à la littérature. De retour à Paris dès 1662, il compose une ode sur la Convalescence du Roi, puis la Renommée aux Muses, œuvres qui attirent sur lui l'attention et lui valent une pension royale. [...]
[...] Il abandonne le théâtre au profit du service du Roi, qui l'admet parmi ses intimes. Il ne délaisse pas la littérature, écrit des poésies de circonstance, établit en 1687 une édition de ses œuvres dramatiques. Il ne revient au théâtre que sur les instances de Mme de Maintenon, pour l'institution des jeunes filles de Saint-Cyr, qui représentent en 1689, devant la cour, le Roi et un public tout aussi restreint que choisi, une tragédie à sujet biblique, Esther. Deux ans plus tard, Racine récidive avec Athalie. [...]
[...] La seule comédie de Racine, les Plaideurs, est créée à la fin de 1668. À partir de 1669, il se réconcilie avec les jansénistes et collabore au recueil des Poésies chrétiennes publié sous leur direction. Les chefs- d'œuvre se succèdent sur la scène de l'Hôtel de Bourgogne : Britannicus, en 1669, Bérénice, en 1670, sujet où il entre en rivalité avec Corneille (Tite et Bérénice, créé par la troupe de Molière), et où le public découvre le talent de la Champmeslé, désormais son interprète de prédilection, Bajazet, en 1672, Mithridate, en 1673, Iphigénie, créée à Versailles en 1674. [...]
[...] Les tragédies de Racine, qui sont sans doute l'exemple le plus accompli de la musicalité et de l'expressivité des alexandrins français, sont entrées au répertoire de la troupe de l'Hôtel de Guénégaud, peu de temps avant la création officielle de la Comédie-Française, lorsque, en 1679, le couple Champmeslé, quittant l'Hôtel de Bourgogne, est engagé à prix d'or. Elles ont toujours fait l'objet des plus grands soins des Comédiens-Français. Tour à tour interprétées, au gré des modes, selon les critères d'une déclamation musicale ou sur un ton naturel proche de la prose, elles restent le témoignage inégalé de la perfection classique. [...]
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