Les Calas sont une famille protestante au demeurant sans histoire, victime d'une erreur judiciaire qui agitera l'Europe, en devenant : « l'affaire Calas » grâce à la plume d'un acharné et talentueux défenseur, un certain Voltaire. Défenseur tardif qui aurait pu s'égarer…
Le véritable premier défenseur de la cause, celui qui fut vraiment à l'origine pendant et après le procès de l'affaire Calas c'est l'écrivain Laurent Angliviel de la Beaumelle. Un léger défaut de notoriété et d'appuis lui vaudra le bannissement pour mauvaise conduite.
[...] Saint-Georges n'avait pas le monopole des trépas spectacles. La place du salin résonna longtemps de hurlements de suppliciés avec une petite spécialité : Le bûcher. Hérétiques, sorcières, ennemis de l'église se tordirent noircissant sur les fagots pendant cinq siècles au bas mot, condamnés par une justice parlementaire abominablement consciencieuse au service d'une vicieuse inquisition. Avec beaucoup de ce zèle transmis aux bourreaux acteurs on arracha des langues, des yeux, des nez, dents, doigts, ongles. Des peines exemplaires théâtralement exécutées pour l'édification de tous. [...]
[...] Les réformés ne profitèrent pas longtemps des libéralités de l'édit de Nantes (1598) qui leur permettait le libre exercice de leur religion. À Toulouse plus qu'ailleurs encore ils furent harcelés pour leurs convictions dès la mort d'Henri IV Paris vaut bien une messe dit un jour ce Bourbon protestant roi de Navarre devenant ainsi : Catholique roi de France et de Navarre. Toulouse macabre et violente Il ne faisait pas bon être un malfaisant, et se frotter aux mœurs judiciaires du moyen âge qui hantaient toujours la ville rose en ces temps là. [...]
[...] Les mis en examen du 15 octobre 1761, soit, Jean Calas, Pierre Calas, Gaubert Lavaisse et pour faire bon compte Anne- Rose Calas et Jeanne Viguier sont considérés comme coupables. Ils feront immédiatement appel devant le parlement de Toulouse cela va sans dire. Une justice de compétition : Seulement quatre mois après le jugement, le 9 mars 1762 : Le parlement de Toulouse, selon les éléments d'enquête fournis par les Capitouls, décidera dans sa clémence par huit voix sur treize d'envoyer au supplice un accusé, un seul :Jean Calas. Exécution expéditive dès le lendemain de Jean Calas soit le 10 mars 1762. [...]
[...] Sa lettre pastorale du 1er décembre 1761 est reprise par Paul Rabaut qui publie quelques semaines plus tard La Calomnie confondue, ou Mémoire dans lequel on réfute une nouvelle accusation intentée aux protestants de la province de Languedoc, à l'occasion de l'affaire du Sieur Calas détenu dans les prisons de Toulouse Le bourreau de Calas lacèrera et brûlera La Calomnie confondue La Beaumelle est bannie de Toulouse pour mauvaise conduite Il rédigera malgré cela au cours de l'année 1762 plusieurs mémoires pour solliciter la cassation du jugement du Parlement de Toulouse et obtenir la libération des filles et de la veuve Calas, enfermées depuis des mois dans des couvents toulousains. Voltaire bientôt Voltaire enfin Criez et que l'on crie ! Voltaire se déchaînera contre Toulouse et sa réputation de fanatisme. Une ville superstitieuse et barbare écrit-elle se pardonnant par là à lui- même ses propres errements. [...]
[...] Louis se convertit au catholicisme en 1756 sous, dit-on, l'influence de la très pieuse servante Jeanne Viguier. Marc-Antoine, la victime, reçu bachelier en droit le 18 mai 1759, n'arrive pas à obtenir des autorités ecclésiastiques un certificat nécessaire à la soutenance des actes de licence. Il a de plus, beaucoup de mal à vivre dans la maison paternelle. En ce qui concerne Louis, le 24 janvier 1761, une lettre du subdélégué de Toulouse à l'intendant du Languedoc fait état de la mauvaise volonté de Jean Calas à subvenir aux besoins de son fils, qui lui ne vit plus sous le toit familial. [...]
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