(...) Ce XXXIXème poème ne comporte pas de titre et fait partie de la première section, "Spleen et idéal", des Fleurs du Mal. Cette section est une forme d'exposition du recueil, constat du monde réel tel que le perçoit le poète. Nous sommes ici sur le premier versant de l'oeuvre, avant la déchéance totale du poète. Ce poème a été inspiré à Baudelaire par la malédiction des muses. Se dégageant de la tradition poétique qui rend le poète dépendant de sa muse, ce poème rend compte de sa modernité en témoignant son auteur affranchi de cette tutelle et transformant la malédiction en bénédiction.
(...) Ce XXXIXème poème ne comporte pas de titre et fait partie de la première section, "Spleen et idéal", des Fleurs du Mal. Cette section est une forme d'exposition du recueil, constat du monde réel tel que le perçoit le poète. Nous sommes ici sur le premier versant de l'oeuvre, avant la déchéance totale du poète. Ce poème a été inspiré à Baudelaire par la malédiction des muses. Se dégageant de la tradition poétique qui rend le poète dépendant de sa muse, ce poème rend compte de sa modernité en témoignant son auteur affranchi de cette tutelle et transformant la malédiction en bénédiction.
Ce poème revêt la forme d'un sonnet régulier, classiquement composé de la succession de deux quatrains et deux tercets. Il la modifie néanmoins :
- les thèmes abordés ne s'arrêtent pas à la rupture conventionnelle entre quatrains et tercets.
- la structure des rimes est bouleversée. L'éclatement partiel du schéma rimique, notamment avec les rimes différentes des deux tercets (schéma classique : ABBA ABBA CDCDCC) et leur disposition, de même que l'originalité qui marque l'alternance de rimes masculines et féminines, trahit une volonté du poète de se dégager des règles strictes du sonnet marotique (...)
[...] - la structure des rimes est bouleversée. L'éclatement partiel du schéma rimique, notamment avec les rimes différentes des deux tercets (schéma classique : ABBA ABBA CDCDCC) et leur disposition, de même que l'originalité qui marque l'alternance de rimes masculines et féminines, trahit une volonté du poète de se dégager des règles strictes du sonnet marotique. mais restant néanmoins soumis à la tradition Baudelaire nous rappelle cependant que la poésie a traversé les âges et que son écriture remonte à l'Antiquité : - il y exprime un don et réalise une dédicace à travers l'invocation témoignée par les marques de la deuxième personne du singulier vers 1 ; Ta, vers 5 ; toi, vers 11 ; t', vers 13) et le o vocatif du vers 11 (Ô toi qui . [...]
[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Je te donne ces vers (XXXIX). ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès en août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Nous sommes ici sur le premier versant de l'œuvre, avant la déchéance totale du poète. Ce poème a été inspiré à Baudelaire par la malédiction des muses. Se dégageant de la tradition poétique qui rend le poète dépendant de sa muse, ce poème rend compte de sa modernité en témoignant son auteur affranchi de cette tutelle et transformant la malédiction en bénédiction. La structure du poème Un poème qui se dégage des règles strictes du sonnet marotique Ce poème revêt la forme d'un sonnet régulier, classiquement composé de la succession de deux quatrains et deux tercets. [...]
[...] En effet, il considère la nature comme laide par définition, et la beauté comme artificielle. Son œuvre est difficilement classable, mêlant touche de symbolisme, mouvement parnassien, influence du romantisme par sa sensibilité et classique par le souci de la forme. Au travers de plusieurs poèmes devenus célèbres (L'Albatros, L'invitation au voyage, Le Chat, L'Horloge Baudelaire définit le rôle du poète : rendre compte des analogies entre les différents sens mais aussi entre l'univers sensuel et l'univers spirituel, une esthétique dans laquelle les parfums, les couleurs et les sons se répondent Ce XXXIXème poème ne comporte pas de titre et fait partie de la première section, Spleen et idéal des Fleurs du Mal. [...]
[...] III- La malédiction du poète : les deux tercets Opposés aux quatrains, les tercets en appellent du poète, être maudit Ainsi, celui-ci est pris entre les oppositions : Être maudit / ange (vers 9 / abîme profond / haut du ciel (vers 9 / 10) et ombre / trace (vers 11). Malgré cette malédiction, le poète parvient à trouver l'inspiration et la beauté, transformant la malédiction en bénédiction. Privé de l'inspiration de sa muse, paradoxalement, il va s'en servir pour trouver un autre moyen d'écrire. Conclusion Ce poème est simultanément traditionnel, revêtant la forme d'un sonnet, et moderne, par son inspiration. Il est traité dans une tonalité typiquement baudelairienne et nous fait part de l'image du poète maudit créée par son auteur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture