Synthèse type bac portant sur les personnages féminins dans Jacques le Fataliste de Denis Diderot. Personnages de moindre envergure au premier abord, elles révèlent toute leur saveur dans cette fiche, n'étant pas accessoires ou personnages secondaires comme on pourrait, à tort, le supposer. Organisée, cette synthèse se base avant tout sur des exemples précis tirés de l'intégralité du récit pour appuyer ses propos.
[...] Peut-on, comme Jacques, condamner ces actes uniquement motivés par l'amour ? Et les Duquênois, qui tenaient une maison close sont-elles de mauvaises femmes sinon des femmes que le sort a rendues misérables ? Ce récit propose une réflexion profonde, à travers des exemples féminins, sur la morale, la légitimité de la fidélité et l'intelligence féminine qui se rapproche du machiavélisme des hommes (Père Hudson ou encore le Frère Jean). On pardonne d'emblée au libertinage masculin, on admire un homme de plaisirs mais est-ce bien moral comme le sous-entend l'auteur ? [...]
[...] Les personnages féminins dans Jacques le Fataliste de Diderot Jacques le Fataliste, récit publié en 1796 par Denis diderot, paraît avant tout dominé par des personnages masculins, représentant tour à tour les classes paysannes, religieuses ou nobles. Cependant, les femmes y tiennent des rôles non négligeables et ne sont pas seulement des figurantes dans cette grande pièce que construit l'auteur, mais aussi bien des actrices. Nous étudierons successivement les femmes perçues à travers un regard typiquement phallocratique, comme objets d'amour. [...]
[...] Les personnages féminins amoureux sont donc entiers et riches puisque jamais l'auteur ne les décrit physiquement mais rend toute leur vie au travers de leurs paroles. Femmes amantes, elles n'appartiennent pas seulement aux hautes sphères et il est intéressant d'observer les personnages féminins des paysannes, qui découvre une facette nouvelle de l'amour : la sexualité assumée, avec naturel. Les paysannes rythment, elles-aussi le récit, appartenant aux même origines sociales que Jacques et permettent à la fois de peindre une sexualité vraie et la paysannerie pastorale. [...]
[...] La passion brûlante et le libertinage incarne les excès de cet amour : les filles d'Aisnon tiennent un tripot car la jeune fille ne sait satisfaire sexuellement les hommes (réduisant ici le rôle de la femme à une amante entretenue) et le Marquis s'adonne au libertinage pour oublier le doux visage de sa future épouse, les femmes devenant donc objets et causes des pires passions. L'amour comme violence chez la Marquise se concrétise par l'abnégation de soi, l'humilité pour conserver sa dignité et se venger alors que son ancien amant lui parle de ses sentiments pour sa protégée. Ces femmes sont aussi prises de folie . La peinture de l'hystérie chez la jeune Marquise des Arcis se traduit par ses pleurs, ses cris et la soumission totale qu'elle offre à son mari . [...]
[...] Prostitution et religion semblent être voisins, ainsi le Frère Richard se trouve-t-il compromis dans une affaire montée de toute pièce. Appât du gain, religion, fausseté . tout y passe et Diderot, avec l'exemple de la servante volant toutes les propriétés de Gousse alors qu'il souhaitait voler sa femme pour partager la vie de la première, ne réserve pas les mauvais rôles aux hautes ou basses sphères. Les personnages féminins sont donc présents tout au long du récit et semblent parfois moindres, ils proposent pourtant une réflexion approfondie sur les moeurs sociales, religieuses ou sexuelles de la société, où ils font office d'exemples mais incarnent aussi des personnages réalistes et que l'on ne décrit justement qu'à leurs strictes actions pour pouvoir en brosser des archétypes. [...]
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