Publié en 1796, Jacques le Fataliste et son maître est un roman novateur de D. Diderot. En effet, l'auteur cherche tout au long de l'oeuvre à s'affranchir des conventions romanesques de son époque. L'incipit du roman présente ainsi une grande originalité et réserve de nombreuses surprises pour le lecteur.
Nous nous demanderons donc quelles sont les particularités de cet incipit et nous verrons dans un premier temps que l'incipit de Jacques le Fataliste est un incipit déceptif avant de nous intéresser à l'interrogation sur la liberté que suscite cette oeuvre dès son ouverture (...)
[...] De même, Jacques paraît libre mais son père le bat et ses idées sont en fait celles de son capitaine. Conclusion. Au travers de cet incipit Diderot s'amuse à surprendre le lecteur et le force à s'interroger sur les conventions romanesques et sur ses propres libertés. En effet, il est possible de se demander si l'on est plus libre de nos actes que ces personnages de roman . Enfin cet incipit peut faire penser à un poème de Blaise Cendrars intitulé Académie Médrano dans lequel l'auteur prend lui aussi des libertés, cette fois ci face aux conventions du sonnet. [...]
[...] Après une courte pause, Jacques s'écria: Que le diable emporte le cabaretier et son cabaret! LE MAÎTRE: Pourquoi donner au diable son prochain ? Cela n'est pas chrétien. JACQUES: C'est que, tandis que je m'enivre de son mauvais vin, j'oublie de mener nos chevaux à l'abreuvoir. Mon père s'en aperçoit; il se fâche. Je hoche de la tête; il prend un bâton et m'en frotte un peu durement les épaules. Un régiment passait pour aller au camp devant Fontenoy; de dépit je m'enrôle. [...]
[...] Introduction : Publié en 1796, Jacques le fataliste et son maître est un roman novateur de D.Diderot. En effet, l'auteur cherche tout au long de l'œuvre à s'affranchir des conventions romanesques de son époque. L'incipit du roman présente ainsi une grande originalité et réserve de nombreuses surprises pour le lecteur. Nous nous demanderons donc quelles sont les particularités de cet incipit et nous verrons dans un premier temps que l'incipit de Jacques le fataliste est un incipit deceptif avant de nous intéresser à l'interrogation sur la liberté que suscite cette œuvre dès son ouverture. [...]
[...] Dès le début du récit, le lecteur comprend que dans le couple que forment Jacques et son maître les relations sont inversées. En faisant de Jacques le personnage principal, Diderot se joue une nouvelle fois des conventions. Le titre du roman mentionne d'ailleurs le nom de Jacques et non celui de son maître, faisant du valet un personnage éponyme et par conséquent le héros du roman. Ainsi le maître pose des questions à Jacques qui le fait languir : LE MAÎTRE: Et le moment d'apprendre ces amours est-il venu ? JACQUES: Qui le sait ? [...]
[...] Le lecteur connaît ainsi le nom des personnages et est informé par l'intermédiaire d'un discours doublement indirect de la conversation en cours : Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut Une mise en page originale. L'incipit de Jacques le fataliste et son maître est original jusque dans sa mise en page. Il est en effet présenté comme une pièce de théâtre dont l'auteur refuserait de donner les didascalies nécessaires à la mise en place du décors. [...]
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