Voltaire entraîne son lecteur d'Allemagne en Turquie, via l'Amérique du Sud, la France, l'Angleterre, Venise... : ce conte raconte donc une sorte de tour du monde. De fait, tous les lieux qui comptent au XVIIIème siècle sont traversés par les personnages de Voltaire (...)
[...] Le parcours philosophique de Candide correspond au parcours de Voltaire, optimiste repenti, entouré d'optimistes incorrigibles, comme son amie la duchesse de Saxe-Gotha, émule de Pangloss. Les atermoiements de Candide entre optimisme et pessimisme, ses crises de mélancolie ou ses joies transposent les mouvements de balancier psychologique propres à son créateur. La fin du conte correspond au choix fait par un Voltaire sexagénaire, fatigué des plaisirs et des souffrances d'une vie aventureuse : il tente dans sa propriété campagnarde de Ferney d'organiser une petite société laborieuse et protégée des tourments de l'actualité. [...]
[...] : ce conte raconte donc une sorte de tour du monde. De fait, tous les lieux qui comptent au XVIIIème siècle sont traversés par les personnages de Voltaire : les grandes nations d'Europe, les destinations les plus exotiques chargées des fantasmes et des curiosités les plus vives, jusqu'aux sociétés imaginaires de la communauté primitive, telle que la rêvent les philosophes des Lumières, à l'Utopie de l'Eldorado, inspirée du jeu intellectuel de Thomas More (cf. L'Utopie de Thomas More) Seuls deux lieux relèvent de la fiction : le château de Thunderten-tronckh et l'Eldorado. [...]
[...] ; Ce Pangloss, disaitil, serait bien embarrassé à démontrer son système. (chapitre 19) Au final, Candide coupe désormais la parole à son ancien précepteur. Notons que cet itinéraire intellectuel s'accompagne d'un itinéraire amoureux : de l'amour passionnel à l'amour raisonnable. Candide s'accommode finalement d'aimer une femme devenue laide, mais qui a d'autres qualités. La voie que choisit finalement Candide, après une ultime désillusion sur l'amour, qui jusqu'ici le conservait en vie et guidait sa quête, lui est donc personnelle III. [...]
[...] chapitres 19 à 30 : Candide se réveille. Il prend son destin en main et choisit concrètement où aller. Cet itinéraire géographique suggère donc un itinéraire intellectuel. II. L'ITINÉRAIRE INTELLECTUEL : LA CONQUÊTE DE L'INDÉPENDANCE L'apprentissage de Candide se traduit par la perte progressive de toutes ses illusions d'enfant. Le héros conquiert une pensée autonome et découvre peu à peu que l'Histoire n'a pas de sens, en tous cas pas le sens que lui donne le dogmatisme religieux ou philosophique. [...]
[...] Premiers doutes : le tremblement de terre et l'Inquisition ébranlent pour la première fois sa confiance : Si c'est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? (chapitre Le tournant de son évolution se situe en Eldorado. Il s'ouvre à l'esprit critique : Quoi qu'en dit maître Pangloss, je me suis souvent aperçu que tout allait mal en Westphalie (chapitre 17). Pour la première fois, il décide de quitter un lieu pourtant agréable, et donne un but à sa vie : revoir sa bien-aimée. Il s'affirme ensuite en choisissant méthodiquement un compagnon (chapitre 19). Au chapitre 24, c'est lui qui manifeste le désir de rencontrer Pococuranté. [...]
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