Commentaire de texte d'un extrait de l'oeuvre Rhinocéros de Ionesco. Le commentaire porte sur le passage où Bérenger et Jean sont à la terrasse du café, au début de l'oeuvre. A travers ce commentaire sont soulignés l'opposition des personnages de Ionesco ainsi que leur avenir face à la Rhinocérite. On étudiera aussi l'importance de la tragédie du langage.
[...] Cependant sur le plan psychologique, tout en conservant une certaine opposition entre les deux hommes, Bérenger parait moins prédisposé à la Rhinocérite. Jean fait bien trop attention au regard des autres. Il en vient à s'inscrire totalement dans le conformisme de la société. C'est ainsi qu'on peut affirmer que lors d'un mouvement de masse de la population, il en serait au cœur. Cela rappelle l'anecdote des moutons de Panurge C'est malheureusement ce qui le prédispose à la Rhinocérite. De même que ses phrases simplement répétées et qui dans sa bouche sont vides de sens, tout comme sa pensée Vous êtes dans un triste état, mon ami. [...]
[...] C'est ce qui déterminera le sort de chacun d'eux face à la Rhinocérite : Jean deviendra rhinocéros, Bérenger résistera. Ainsi, Eugène Ionesco nous montre le danger du conformisme, du langage vide qui mène au vide de la pensée, c'est-à-dire, selon lui, la tragédie du langage. Tous ses personnages même les plus cultivés comme Dudard finiront Rhinocéros. Cela nous porte à réfléchir sur la nature même de l'homme. J.J. Rousseau à dit, un jour : L'homme est bon par nature, c'est la société qui le déprave. [...]
[...] Alors que Bérenger résistera Bérenger quant à lui, semble bien peu se soucier de la morale de Jean : Dans un triste état, vous trouvez ? ; J'ai un peu mal aux cheveux. ; Tiens c'est vrai, c'est drôle, [ ; Vous croyez Il semble totalement décalé face à la réalité. Bien qu'admiratif de Jean, on peut remarquer qu'il ne pense aucunement pareil. Ses mots ne paraissent pas vouloir dire grand-chose : J'ai un peu mal aux cheveux cependant il sera le dernier représentant de la race humaine à la fin de la pièce. [...]
[...] ; Il sort une petite glace [ L'image que renvoie Jean est celle d'un homme respectable et respecté, qui semble assidu au travail et promis à un bel avenir contrairement à son ami qui lui semble totalement désespéré et vers qui on ne lancerait qu'un regard plein de pitié si on le croisait dans la rue. Bérenger n'est pas vraiment présentable, ce que lui fait remarquer Jean : Vous êtes dans un triste état mon ami. Il semble qu'il ait passé une mauvaise nuit et on peut penser que cela est une habitude : J'ai un petit peu la gueule de bois, c'est vrai ! Tous les dimanches matin, c'est pareil, sans compter les jours de la semaine. [...]
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