Dudard déresponsabilise les personnages touchés par la maladie en la déplaçant au stade d'une épidémie. L'hypothèse de la folie est également envisagée. La métamorphose est alors assimilée à une fatalité vis-à-vis de laquelle l'homme est impuissant. Dans les deux cas l'homme est victime, cependant, "on en guérit si on veut" affirme t-il (...)
[...] Il tente désespérément de comprendre l'origine du mal mais les hypothèses de Dudard ne parviennent pas à le convaincre : c'est sensé, ce que vous dites, c'est une parole rassurant mais cela ne suffit pas. Il retombe dans le doute. Sa détermination à comprendre ce phénomène de métamorphose est à l'origine d'une nouvelle volonté : celle de ne pas ressembler à tout le monde, celle de rester fidèle à ses convictions : pourtant, même si on m'accusait , je resterais sur nos positions C'est son nouvel impératif moral. [...]
[...] peut-être avait-il besoin de se détendre ou encore, c'était un excité, u peu sauvage, un excentrique Le phénomène est par conséquent banalisé, aucune analyse sérieuse n'est proposée par Dudard qui en relativise et en dédramatise la portée. Dans cet extrait, Dudard permet à Bérenger d'exercer sa sensibilité au point que l'anti-héros met à présent sa raison au service des hommes. Il/ L'humanisme de Bérenger 1 - Une attitude philosophique Bérenger se concentre sur ses incessants questionnements. Sa réflexion s'oriente vers une véitable dialectique. Il tente de saisir l'essence de l'homme : s'interroger. Il saisit le point de départ de toutes les réflexions philosophiques, le doute. [...]
[...] Des curiosités de la nature, des bizarreries, des extravagances, un jeu, qui sait ? Bérenger Jean était très orgueilleux. Moi, je n'ai pas d'ambition. Je me contente de ce que je suis. Dudard Peut-être aimait-il l'air pur, la compagne, l'espace peut-être avait-il besoin de se détendre. Je ne dis pas ça pour l'excuser Bérenger Je vous comprends, enfin j'essaye. Pourtant, même si on m'accusait de ne pas avoir l'esprit sportif ou d'être un petit-bourgeois, figé dans un univers clos, je resterais sur mes positions. [...]
[...] Rhinocéros, Ionesco Texte étudié Acte III Bérenger Cela en avait bien l'air pourtant. Si vous aviez vu dans quel état l'expression de sa figure Dudard C'est parce que c'est vous qui vous trouviez par hasard chez lui. Avec n'importe qui cela se serait passé de la même façon. Bérenger Devant moi, étant donné notre passé commun, il aurait pu se retenir. Dudard Vous vous croyez le centre du monde, vous croyez que tout ce qui arrive vous concerne personnellement ! [...]
[...] Lecture analytique Rhinocéros, p176-179: la lâcheté de Dudard Acte III INTRODUCTION Extrait de l'acte III de Rhinocéros, pièce de théâtre écrite par Ionesco et représentée pour la 1ère fois en 1958.Elle est classée dans le théâtre d'avant-garde, comme la plupart des pièces de Ionesco - dont La Cantatrice Chauve (1950), La Leçon (1951), ou encore Les Chaises (1952). Les personnages se transforment chacun leur tour; dans ce passage du début de l'acte III, juste après la métamorphose de Jean, B. est chez lui et reçoit la visite de son collègue Dudard. [...]
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