Eugène Ionesco (1912-1994) grand dramaturge français d'origine roumaine connaît une carrière des plus controversées. Ses premières pièces font scandale, soit qu'elles s'attaquent, par la parodie, aux traditions du genre dramatique, comme La Cantatrice chauve, soit qu'elles reposent sur la transcription des rêves et l'exploration psychanalytique de la conscience (La Leçon, Les Chaises, Victimes du devoir).
Après dix ans d'insuccès, Ionesco triomphe avec Rhinocéros en 1960, et s'impose avec les autres pièces du « cycle Bérenger » telles que Le roi se meurt (...)
[...] existe-t-il une fatalité dans Les Chaises ? le temps, un facteur dramatique ambigu et angoissant Remarque :Les Chaises ne comporte pas de divisions en Acte ni en scène, ce qui souligne la continuité de l'action dramatique, ainsi que l'enchevêtrement inévitable des faits. Dans Les Chaises, il détermine une tension continue et croissante à savoir celle du vide démoralisant il joue le rôle d'un Deus ex machina qui viendrait non pas susciter un renversement de situation, mais plutôt mettre un terme à une séquence qui menacerait de trop durer. [...]
[...] Orphelon-laire. Orphelon-lon. Orphelon-là. [ ] li lon lala, li lon la laire p28 : Le Vieux tourne à petits pas indécis, de vieillard ou d'enfant, autour de la Vieille. REMARQUE : sur la mise en scène originale de la pièce par une troupe du théâtre de Strasbourg. Le metteur en scène avait installé un plateau tournant, rond et mobile, symbolisant un manège vieillot de fête foraine, sur lequel continuait à tourner lentement la vie quotidienne des deux Vieillards ramenés à des jeux d'enfants : ce qui amplifiait le côté enfantin du couple, enfermé dans un perpétuel retour au passé. [...]
[...] le visuel Ionesco met l'accent sur les jeux de lumière, et cela dès l'ouverture de la pièce. p13 : demi-obscurité allume la lampe à gaz. Lumière verte. La lumière symbolise ici, la Vieillesse, tout comme la mention de l'odeur nauséabonde de l'eau croupie. Puis, p43, l'éclairage se modifie : la lumière est plus forte à présent. Elle devient de plus en plus forte à mesure qu'entrent les arrivants invisibles. p66-67 : mais, une très puissante lumière envahie le plateau par la grande porte et les fenêtres qui, à l'arrivée de l'Empereur, également invisible, se sont fortement éclairées. [...]
[...] Les Chaises nous font rire ou pleurer ? RESUME (créer un petit résumé) le thème de l'enfance Ionesco écrit dans Antidotes : Une de mes raisons d'écrire, c'est le besoin de trouver au-delà du quotidien, le mirage de l'enfance, la splendeur du premier jour. Ce qui attire Ionesco chez l'enfant, c'est sa capacité d'étonnement. Ce dernier représentant pour le dramaturge, la quête de la virginité du monde, la recherche de la prise virginale des âmes et des choses. Pourquoi ? [...]
[...] En ce sens l'éclairage met en évidence le caractère paradoxal de la situation et souligne, déjà la vanité de l'Orateur , qui apparaîtra dans une luminosité amoindrie. La lumière prend alors une dimension tragique. D'ailleurs, p86, la didascalie indique, après la sortie de l'Orateur : la porte du fond est grande ouverte sur le noir. ( symbole de mort) sonore bruits des barques coups de sonnette p29 : on entend le glissement d'une barque sur l'eau. le bruit du glissement de la barque sur l'eau se fait entendre plus fort. p35 : on entend sonner. Depuis très peu d'instant, on entendait le glissement d'une embarcation. [...]
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