Fiche de lecture de l'introduction à la traduction de C. Bonnet de l'ouvrage de M. Schlick, Théorie Générale de la connaissance (1918/1925) (4 pages)
Schlick est né à Berlin en 1882. Malgré un intérêt précoce pour la philosophie (lectures : Descartes, Schopenhauer, Nietzsche), il choisit d'étudier, après le bac, la physique et les mathématiques. Parallèlement, il suit des cours de philosophie, dont ceux de Dilthey à Berlin. Cependant, il est un autodidacte en philosophie et déclarera lui-même qu'il n'a jamais eu de « maître à penser ». En 1904, il soutient une thèse d'optique physique sur la Réflexion de la lumière dans un milieu non homogène sous la direction de Max Planck (cf. cours).
Schlick dit s'être orienté vers la physique par « besoin philosophique et dans un esprit philosophique » (comprendre le monde). Ses premiers écrits ne portent pas sur l'épistémologie, mais sur l'étique et l'esthétique, mais cependant conçue comme des questions de nature empirique (susceptibles donc d'une réponse scientifique).
De 1907 à 1909, Schlick suit à Zurich les cours de Gustav Störring (psychologie des processus cognitifs). C'est à partir de ce moment où il oriente sa pensée vers la philosophie de la connaissance et l'épistémologie. S'esquissent les idées de la Théorie, notamment la définition de la vérité comme désignation équivoque.
A partir de 1911, Schlick enseigne la philosophie à l'université de Rostock où il demeure jusqu'en 1921. Il y rédige, notamment sous forme d'articles, les premières ébauches de la Théorie. Selon lui, l'intuition n'est pas une connaissance et ne saurait donc être conçue comme la méthode scientifique de la philosophie.
I) De la physique à la philosophie
II) Le philosophe de la relativité
III) Coordination univoque et définitions implicites
IV) Théorie de la connaissance et de la psychologie
V) Un réalisme critique
VI) Le Cercle de Vienne
[...] C'est à partir de ce moment où il oriente sa pensée vers la philosophie de la connaissance et l'épistémologie. S'esquissent les idées de la Théorie, notamment la définition de la vérité comme désignation équivoque. A partir de 1911, Schlick enseigne la philosophie à l'université de Rostock où il demeure jusqu'en 1921. Il y rédige, notamment sous forme d'articles, les premières ébauches de la Théorie. Selon lui, l'intuition n'est pas une connaissance et ne saurait donc être conçue comme la méthode scientifique de la philosophie. [...]
[...] > cette réduction ultime à l'intuition, dont la connaissance conceptuelle avait précisément pour fonction de nous affranchir, semble menacer in fine tout l'édifice de la connaissance. Solution : La notion de définition implicite que Schlick emprunte à l'axiomatique de Hilbert (Schlick en étend l'usage à toute la connaissance scientifique et non à la seule géométrie). En effet, dans une définition implicite, la seule chose qui importe, est que le mot signifie une chose pour laquelle valent des énoncés déterminés (les axiomes) (en sachant que la définition implicite n'a aucun lien avec la réalité et demeure dans le domaine des concepts). [...]
[...] Tout autre est la connaissance conceptuelle. Les concepts que nous forgeons et substituons aux représentations intuitives s'en distinguent par leur précision. L'objet n'est plus comparé à des représentations vagues et incertaines, mais nous nous demandons s'il possède ou non les caractères qui entrent dans la définition du concept, étant entendu que les concepts ne sont ici que des signes, qui n'ont aucune réalité propre et dont la seule fonction est de désigner les objets auxquels ils sont coordonnés Quant à cette coordination elle-même, elle doit être univoque : on doit savoir exactement quel objet correspond à un certain signe La connaissance progresse en fait en retrouvant une chose dans une autre, puis à nouveau une chose dans la première, etc. [...]
[...] Le philosophe de la relativité La Théorie générale de la connaissance est publiée à Berlin en 1918. Le livre est accueilli favorablement, notamment de la part des revues scientifiques. Einstein se lie d'amitié avec Schlick, exprime son intérêt pour ses thèses, et loue ses analyses philosophiques au sujet de la relativité. Il s'avère que Schlick est l'un des tout premiers La signification philosophique du principe de relativité en 1915, puis Espace et temps dans la physique contemporaine en 1917) à en prendre la mesure. [...]
[...] Dans sa Seconde édition de 1925, l'influence de Wittgenstein est encore absente de la Théorie, mais devient en revanche influente dans les années 30 (cf. Le tournant de la philosophie pour Erkenntnis, avant- propos de Questions d'étique, conférence de 1932 à Londres). La philosophie est désormais, pour Schlick, cette activité selon laquelle est constaté ou découvert le sens des énoncés et non plus le projet de la théorie de la connaissance en quête du pouvoir humain (cf. Kant) depuis qu'il a découvert que la connaissance n'est telle qu'en vertu de sa forme logique (cf. Wittgenstein). [...]
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