L'insurgé est le troisième volume de la trilogie autobiographique de Jules Vallès. Dans cet ouvrage, Vallès continue l'histoire de Jacques Vingtras commencée dans
[...] "je suis d'avis que, même dans le brouhaha du canon et en pleine saison d'émeute, on devrait permettre aux mouches d'imprimerie de courir à leur guise sur le papier, et je voudrais que Le Figaro qui longtemps me laissa libre le fût aussi.". contrairement à ce qui est le cas actuellement seuls les journaux autorisés par l'Empire peuvent paraître sans danger. Le refus de glorifier les actes de la Commune Même si Vallès prend à cœur de défendre et de légitimer l'existence même de la Commune, il refuse de glorifier ses actes et se refuse à légitimer le meurtre. De même on voit les idéaux particuliers à Vallès qui surgissent au sein du roman. [...]
[...] Au début, il nous raconte les tentatives de son personnage pour mener une vie tranquille, avec un emploi sans histoire. Mais cette inaction ne sera que de courte durée, il ne peut résister et se lance à nouveau dans la révolte et s'attaque au gouvernement dans à ses articles notamment. Cette période politique est importante car elle voit la guerre contre la Prusse et la Proclamation de la République sans oublier la Commune. Vallès choisit de raconter plus particulièrement la Commune et ses origines qui sont directement politique. [...]
[...] Citoyen, voulez-vous voir comment c'est fait, le cadavre d'un traître? On a exécuté quelqu'un! Oui, un boulanger qui a nié d'abord, qui a avoué ensuite. Le fédéré m'a vu blêmir". Et celui-ci lui fait remarquer: Vous auriez peut-être voté l'acquittement vous! Ah! vingt dieux! ne pas comprendre que casser la tête d'un Judas, c'est sauver la tête de mille des siens!" Vallès évoque également les dissensions qui frappent le groupe des insurgés et qui constitue une des raisons de leur échec. [...]
[...] " En effet, malgré la foule, les différents emplois, une chose réunit tout le peuple et cette chose c'est la misère. C'est ce qui va les pousser à agir à se révolter et provoquer la Commune. Vallès, d'ailleurs la définit ainsi: "Ce n'était pas un appel à la rébellion, pourtant c'était un cri échappé à des cœurs en fièvre, et moins d'un cri d'indignation qu'un cri de désespoir". Face à ce gouvernement qui refuse de prêter attention aux préoccupations du peuple, celui-ci n'a qu'une solution: se soulever et agir par lui-même pour changer les choses. [...]
[...] C'est donc une véritable accusation qu'il développe dans son roman contre le gouvernement. Il est en effet opposé aux bourgeois et dit lui-même: "la bourgeoisie a plein le dos de l'Empire et veut paraître courageuse contre lui, après l'avoir préparé par sa lâcheté, ses assassinats d'ouvriers, et ses transportations sans jugement." Vallès s'en prend à la fausse conduite de la bourgeoisie qui se plaint de Empire mais est responsable de son installation au pouvoir. Pourtant, pour lui certains bourgeois appartiennent au peuple: la bourgeoisie qui travaille. [...]
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