Exposé ayant pour sujet "L'incommunicabilité entre les êtres dans Antigone", pièce de Jean Anouilh. A travers cet exposé, nous nous pencherons sur l'étude des différents dialogues de la pièce en rapport avec la mauvaise communication entre les personnages. Tout d'abord, Antigone et sa nourrice, puis Antigone et sa soeur, puis nous verrons le quiproquo entre Antigone et Hémon, ensuite Antigone et Créon et enfin, l'ultime échange entre le garde et Antigone.
[...] Il se révèle bien mesquin, et ne sait parler que de grade et de promotion. Il est incapable d'offrir le moindre réconfort à Antigone. C'est la dernière apparition de l'héroïne. Le texte étudié commence à "Écoute . page 110 jusqu'à Et c'est à qui qu'elle est adressée ? page 117. Le garde est omnibulé par son avenir, il ne pense qu'à lui et emploie du vocabulaire familier. Son discours est à la fois comique et presque caricatural, Antigone ne s'y intéresse pas. L'embrouillement des sonorités traduit l'embrouillement qui règne dans sa tête. [...]
[...] Toute sa démonstration parait inutile puisque la conclusion en était déjà connue au départ : même la construction du passage recèle l'absurdité générale de la pièce. Plus Créon parle, moins il convainc, et moins la pièce progresse ! Toute parole n'est donc ici que la répétition d'un même motif : Antigone répète sa détermination, tandis que les autres répètent leurs efforts de dissuasion. L'ultime échange entre le garde et Antigone Hémon vient de supplier son père d'épargner Antigone, puis il s'enfuit. Antigone reste seule avec un garde. Elle rencontre là le "dernier visage d'homme". [...]
[...] Et il n'y avait que moi ( ) à penser que c'était le matin En définitive, si les propos d'Antigone et de sa nourrice sont dissemblables, c'est qu'ils renvoient à des expériences du monde différentes : la première est du coté de la sensibilité, de l'idéal et de l'enfance, la seconde de la matérialité, du réel et du monde adulte. II/ Ismène et Antigone : deux sœurs ennemies Nous allons maintenant aborder la scène du dialogue entre les deux sœurs. Comme Antigone, Ismène s'est levée tôt. [...]
[...] De même, quand Ismène la traite de folle Antigone ne dit rien. En effet, la communication est de l'ordre du non-dit entre les deux sœurs : elles n'ont pas besoin d'expliciter l'objet de leur conversation : nous ne pouvons pas déclare simplement Ismène. C'est seulement lorsque l'aînée veut raisonner qu'Antigone ne l'entend plus. Le type de dialogue entre les 2 personnages marque bien le fossé qui les écarte. III/ Le quiproquo entre Antigone et Hémon Antigone souhaite également s'expliquer avec son fiancé Hémon. [...]
[...] Sûre d'être aimée, Antigone est rassurée. Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce qu'elle ne pourra pas l'épouser : jamais, jamais je ne pourrai t'épouse Là encore, la scène prête au quiproquo : le spectateur comprend qu'Antigone pense à sa mort prochaine, tandis qu'Hémon, qui lui n'a pas percé le dessein d'Antigone, est attristé car il prend cela pour un refus. IV/ Antigone et Créon : un dialogue de sourds Antigone s'est fait arrêter par la garde de Créon, alors qu'elle allait rendre à Polynice les honneurs funèbres. [...]
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