Commentaire d'un passage de l'acte II, scène 2 de L'Illusion comique de Corneille. Le passage étudié se situe entre les vers 221 et 271. Dans ce passage on y parle de Matamore et des multiples facettes de sa personnalité.
[...] Un amoureux ridicule Matamore se sert de l'amour comme alibi de l'inaction. On remarque le champ lexical de la passion destructrice : »sans les faire pâmer, mourir, mendiait mes caresses, les soupirs d'amour, passion Matamore se sert de l'amour pour justifier sa lâcheté. Il dissimule sa peur d'agir par l'amour et les seules menaces qu'il est capable de donner sont des paroles. C'est aussi un amoureux ridicule ce petit archer est une périphrase affective désignant Cupidon .On a affaire a un personnage lunatique. [...]
[...] Conclusion On a donc affaire à une parodie de personnage épique, Matamore est ridicule et donc déclenche le ridicule et donc le rire. Mais en même temps, il est pathétique car il ne se rend pas compte de son côté ridicule. C'est ce qui est le ressort de la comédie. Et on a bien affaire à du théâtre baroque : on a un personnage qui vit en plein dans les illusions. Qui vit dans ses rêves de gloire et qui confond rêves et réalité. [...]
[...] Nous verrons tout d'abord comment il se décrit. Vers 232 il prétend valoir à lui seul beaucoup plus qu'une armée Le seul bruit de mon nom renverse les murailles Il se définit par ses exploits guerriers se croit invincible. On remarque le champ lexical de la guerre armée, escadrons, batailles, foudre, canon, soldats et de l'héroïsme le seul bruit murailles vers233, Mon courage invaincu vers235 Il va même jusqu'à se comparer à un dieu de la guerre : Mars on voit vers 259 : un second Mars ».On a donc le champ lexical du démiurge (dieux) mais ceux de l'antiquité avec tous les pouvoirs qui leurs sont conférés vers 237 on a aux trois Parques et vers 239 on a des références a Jupiter le foudre est mon canon Mais Matamore est en réalité un fanfaron. [...]
[...] C'est un personnage typiquement baroque, il joue tout le temps sur les apparences. I. Un couple de comédie le couple maître/valet. A. Des relations de maître à valet. Le maître a l'autorité absolue, a toute puissance sur son valet : puissance de vie et de mort : je vais t ‘assassiner d'un seul de mes regards Le valet est le confident, le plus complice dépositaire de ses pensées les plus secrètes : il est vrai que je rêve Le valet est aussi le premier public de son maître, qu'il suit comme une ombre, répliques qui relancent les tirades du maître. [...]
[...] Donc, on a bien une image de valet qui profite de la stupidité de son maître. (Profit pour l'argent, pour l'argent, ) II. Une scène de comédie. Nous allons maintenant voir se qui provoque le rire dans cette scène. Le personnage de Matamore est le ressort comique de cette scène : il est ridicule. Il y a en effet dans son vocabulaire un comique de mots : Le grand Mogor (au lieu de mongol ) il y a aussi des exagération et une emphases Ah ! Poltron Ah ! Traître ! [...]
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