Fiche de lecture de l'ouvrage L'idéologie politique de l'Empire Byzantin de Hélène Ahrweiler
Comme le problème le plus minutieusement débattu est ce du fondement idéologique de l'universalité de l'Empire Byzantin, ce livre se propose, en revanche, l'analyse des quelques aspects des principales orientations idéologiques : les rapports des citoyens avec le pouvoir et l'autorité aux questions considérées d'intérêt national.
[...] Le fondement de la nouvelle orientation politique est expliqué dans l'œuvre Epanogoge un recueil des lois attribué à Photios. La guerre noble est remplacée par la guerre légitime. En opposition avec l'iconoclasme qui prétendait la sauvegarde des biens présents, cette nouvelle orientation suppose la sauve garde des biens présents, la récupération des ceux perdus et l‘acquisition de ceux qui manquent. A partir de la moitié du Xe siècle jusqu'à la moitié du XIe siècle, l'on assiste à l'apogée de l'Empire Byzantin. [...]
[...] Les orientations politiques des empereurs iconoclastes sont réalistes et populaires et se sont caractérisées par un désir accentué de justice sociale et une préoccupation de protéger les démunis contre les abus des puissants. Léon III publie Ecloga un recueil des lois qui représente le meilleur manifeste de politique sociale jamais conçu par un empereur byzantin. L'iconoclasme marque la rupture avec la tradition gréco-romaine ce qui engendre une mutation du monde byzantin caractérisé par la désurbanisation, la simplification des formes artistiques et l'abandonnement de toute prétention universaliste. A cause des périodes de confusion nationale, une nouvelle orientation politique et idéologique est apparue le nationalisme byzantin. [...]
[...] Puisque les Byzantins sont vaniteux, ils sont hostiles envers toute forme toute forme de connexion avec le monde extérieur. Les textes de la période parlent sur la démocratie. Mais, dans l'Empire Byzantin, ce régime est considéré une punition divine. La monarchie est la seule forme de gouvernement digne d'un peuple civilisé. A partir de la deuxième moitié du XIe siècle, une atmosphère des chaos est crée par les tentatives révolutionnaires des partisans de la démocratie et de la tyrannie. A cela on ajoute le danger de l'invasion étrangère. Dans ce contexte, l'Empire essaye de ressusciter le sentiment national. [...]
[...] Ensuite, le mythe de la ville sacre a été illustré par l'historiographie chrétienne comme une réplique à la légende païenne de Rome. Ainsi, le premier fait idéologique byzantin est celui que l'Empire Byzantin a été créé par des chrétiens pour les chrétiens. Les deux forces de l'idéologie politique ont représentées la base (le Constantinople comme la Nouvelle Rome) et le fondement spirituel (le christianisme). Le caractère universel de l'Empire, fondé sur l'héritage romain est consolidé par la pensée chrétienne écuménique. L'Empire Byzantin acquiert des traits à cause desquels il sera désigné l'Empire Grec de l'Orient Chrétien. [...]
[...] Ainsi, une nouvelle orientation idéologique se développe en parallèle avec la pensée romaine. A cause de la différence de ces deux idéologies, à l'intérieur de l'Empire vont exister des conflits ouverts ou tacites. Pendant la règne de Teodosie, des mesures contre les païens ont été adaptées : l'Oracle de Delphi et les Jeux Olympiques ont été interdits et les temples païens pillés par les chrétiens. La titulature de citoyen était obtenu par ceux qui embrassaient la vraie croyance. Etant un empire multiethnique, mais confiant en sa force culturelle, il a réussit à intégrer les Barbares qui ont transpercé son territoire. [...]
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