Sous l'Occupation en France durant la Deuxième Guerre mondiale, Pierre Emmanuel appartient, comme Paul Eluard, Louis Aragon et Vercors, à un réseau de résistance à l'occupant nazi : ce sont des "poètes résistants". Pour ces auteurs, l'écriture constitue un acte militant, une forme de combat politique.
Il publie clandestinement un recueil intitulé Jour de colère en 1942, puis en 1943 aux éditions de Minuit. De ce recueil est tiré le poème en vers libres "Hymne de la liberté", un texte engagé contre le nazisme et un hommage aux résistants martyrisés et emprisonnés et destinés à ces derniers, "frères" de lutte du poète (...)
[...] Il publie clandestinement un recueil intitulé Jour de colère en 1942, puis en 1943 aux éditions de Minuit. De ce recueil est tiré le poème en vers libres Hymne de la Liberté un texte engagé contre le nazisme et un hommage aux résistants martyrisés et emprisonnés et destinés à ces derniers, frères de lutte du poète. Nous étudierons dans un premier temps quel est le pouvoir que l'auteur donne à la liberté, puis le message d'espoir que ce texte représente. [...]
[...] C'est donc un éloge particulièrement vibrant que fait Emmanuel de la liberté, afin de redonner espoir aux destinataires du poème, les résistants. En effet, le but premier de l'auteur semble être de redonner espoir à ses frères de lutte. Il s'adresse ainsi directement à eux et utilise le registre épique. Afin que son message d'espoir soit percutant, le poète s'adresse aux opprimés qu'il rend présents dans le texte. Il commence par une apostrophe: Ô mes frères dans les prisons (v. [...]
[...] votre et v. vos (v. 10). Puis, le registre épique est prédominant dans le poème. La particule Ô (v.1) provient du grec ω d'apostrophe, très présent dans les épopées d'Homère. On a également déjà vu qu'un hymne est un poème à la gloire des dieux et des héros. Ensuite, l'anaphore de Par-dessus (v.9 et 11) suivie de l'anaphore Il y a (présent huit fois dans le poème, aux vers et montre qu'énormément de choses sont plus grandes que les tyrans. [...]
[...] Ces choses sont caractérisées par un champ lexical de l'étendue et de nombreux pluriels: sans limites (v. cieux vastes (v. lointains (v. larges (v. astres (v. immenses (v. 17). En conclusion, on voit que l'auteur a voulu faire un éloge de la liberté afin de redonner espoir à tous les prisonniers de la seconde guerre mondiale. Ce n'est pas le seul hymne moderne, puisqu'on connaît aussi Hymne à la Joie et Hymne à l'amour de Piaf. [...]
[...] Dans le texte, les mots de sa famille sont nombreux: libres trois fois et 14) et liberté deux fois et 19). Ensuite, on ne peut enlever la liberté à personne, elle permet même de briser ses chaînes selon le poète. En effet, il y a une forte insistance sur cela dans les premiers vers avec les antithèses prison libres (v. et libres enchaînés (v. 2). On trouve également une accumulation du champ lexical de la mutilation des vers 2 à les yeux brûlés et les membres enchaînés Le visage troué les lèvres mutilés torturés sans même une virgule et en opposition avec l'adjectif qualificatif libres du début. [...]
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