L'humaisme moral, 1562-1610, Se préserver du fanatisme, guerres de Religion, moralistes
L'humanisme se définit au XVIe siècle comme un effort pour se pénétrer de culture antique. Mais, en un sens plus large, on désigne ainsi l'intérêt porté à tout ce qui est humain. La production littéraire de « l'humanisme moral » réalise une belle conciliation de ces deux formes de l'humanisme : des auteurs, tout pétris de la culture antique apportée par la Renaissance, s'interrogent sur les événements de leur époque troublée et en tirent des conséquences morales.
[...] Biaise de Monluc (1502- 1577), l'un des chefs catholiques, a violemment combattu en Guyenne. Agrippa d'Aubigné, compagnon d'Henri de Navarre, a défendu l'Église réformée. Montaigne lui-même, l'indépendant, a fait œuvre de conciliateur au cours de sa mairie de Bordeaux, et, quoique faisant profession de foi de catholicisme, a désiré la venue d'Henri IV sur le trône. Leurs œuvres sont alors le vivant reflet des événements : Discours de Ronsard (1560- 1563) ; Commentaires de Monluc (publ. 1592) ; Les Tragiques d'Agrippa d'Aubigné. [...]
[...] Ce sont des moralistes Même quand ils sont de farouches combattants, ils ne sont pas des fanatiques et aspirent à l'apaisement : Ronsard exprime les plaintes de la France en une émouvante prosopopée (Continuation du Discours des misères de ce temps) ; l'irréductible et violent d'Aubigné la peint à son tour comme une mère affligée et déplore les égarements de ses deux bessons [jumeaux] ; Monluc tente de justifier ses cruautés par les nécessités du service, mais reconnaît que Dieu doit être bien miséricordieux à l'égard des chefs de guerre. Quant aux Essais de Montaigne, ils sont une école de tolérance. Les problèmes de la vie morale et de l'organisation de l'État viennent au premier plan (Discours de la servitude volontaire de La Boétie; De la sagesse de Pierre Charron, 1604). [...]
[...] L'humaisme moral (1562-1610) : Se préserver du fanatisme L'humanisme se définit au XVIe siècle comme un effort pour se pénétrer de culture antique. Mais, en un sens plus large, on désigne ainsi l'intérêt porté à tout ce qui est humain. La production littéraire de l'humanisme moral réalise une belle conciliation de ces deux formes de l'humanisme : des auteurs, tout pétris de la culture antique apportée par la Renaissance, s'interrogent sur les événements de leur époque troublée et en tirent des conséquences morales. [...]
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